Régions

Une Fête du cinéma tombe dans l’escarcelle de la cité ocre

07 Décembre 2017 À 18:24

La première édition de la Fête du cinéma de Marrakech a eu lieu, récemment, à l’initiative de l’École supérieure des arts visuels (ESAV), du cinéma «Le Colisée», du cinéma Leila Alaoui et de l’Institut français de la ville. La décision de doter la Cité ocre d’une fête du 7e art a été motivée par le report du traditionnel Festival international du film de Marrakech, dont la dix-septième édition était prévue en ce mois de décembre.r>Ce nouveau rendez-vous, organisé avec le soutien de la chaîne «TV5 Monde», a proposé, trois jours durant, des projections, des rencontres avec des réalisateurs et des tables rondes pour le plus grand plaisir des cinéphiles de Marrakech. r>Parmi ses temps forts, cette Fête du cinéma a mis en lumière la création marocaine d’aujourd’hui, dont certains films en avant-première. C’est ainsi qu’ont été projetés, dans la section «Panorama 2017», les longs métrages «Burn Out» de Nour-Eddine Lakhmari, «Volubilis» de Faouzi Bensaïdi, «Headbang Lullaby» de Hicham Lasri, «Les Voix du désert» de Daoud Aoulad-Syed et «Pluie de sueur» de Hakim Belabbes. Dans la compétition «Films d’écoles de cinéma» dotée du Prix du Public TV5 Monde. Les spectateurs ont pu également voir les réalisations de Jalad Zaïnou Tangui (Le Mil de la mort), de Marouane Kamal (Takourt), de Pape Seck (YaaKaar) et d’Oussama Oussouss (Qatarat).

La section «Carte blanche» a été, quant à elle, consacrée au réalisateur Jean-Pierre Melville à l’occasion du centenaire de sa naissance et a permis la (re)découverte en salles d’un cinéaste majeur du vingtième siècle. Les cinéphiles avaient ainsi à apprécier les films «Sous le nom de Melville», «24 heures dans la vie d’un clown», «L’armée des ombres», «Le silence de la mer» et «Le cercle rouge». Cette offre éclectique a aussi comporté deux tables rondes professionnelles sur le métier de cinéaste et l’éducation au cinéma, qui ont permis, tant aux invités qu’aux acteurs culturels locaux, d’échanger sur des enjeux de cinéma, notamment la reconquête des publics dans un contexte de recul de la fréquentation des salles obscures et d’homogénéisation de l’offre de films au Maroc. 

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