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Formation des formateurs à la problématique «genre, climat et développement durable»

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en partenariat avec l’Union européenne, la Women Engage For Common Future, une ONG internationale membre de la Women Gender Constituency, organise du 16 au 19 janvier à l’Institut national de formation aux droits de l’Homme à Rabat, une session de formation des formateurs et des formatrices appartenant à 20 associations sur la problématique «Genre, climat et développement durable».

Ph. MAP

16 Janvier 2017 À 20:48

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l’Homme, a souligné l’importance de la formation continue qui représente désormais un enjeu majeur pour garantir une évolution progressive de la société. Évoquant le rôle de la société civile dans la promotion des droits de l’Homme, M. El Yazami a fait remarquer que cette question revêtait une importance vitale dans la mesure où la société civile marocaine se démarque par son caractère dynamique et sa diversification, qui fait d’elle un acteur incontournable dans le développement durable. «Les dernières statistiques en date indiquent que le tissu associatif marocain est composé de pas moins de 110.000 associations. C’est un chiffre énorme comparé au nombre d’associations que regroupent les pays de la zone MENA», a-t-il indiqué.

M. El Yazami a toutefois déploré certaines difficultés qui entravent encore leur pleine contribution au développement de la société. Il s’agit notamment des problématiques liées au manque de ressources financières et des ressources humaines qualifiées. «La dernière étude publiée par le Haut Commissariat au plan en 2012 a révélé que plus 27% des associations disposent d’un budget annuel ne dépassant pas les 5.000 DH par an, alors que 37% des ONG marocaines ne disposent pas de local. Pourtant, le tissu associatif emploie pas moins de 30.000 salariés», précise M. El Yazami.

Dans le même ordre d’idées, le président du CNDH a indiqué que le renforcement de capacité de la société civile, à travers des formations continues, constitue la clé de voûte pour résoudre les problématiques de plus en plus complexes auxquelles est confrontée la communauté internationale, en particulier celles ayant trait aux changements climatiques et à la question du genre. «Les questions de changements climatiques et de développement durable ne sont désormais pas des sujets à la mode, mais des problématiques sérieuses sur lesquelles planche actuellement la communauté internationale. Car pour la première fois, la finitude de l’humanité est un scénario examiné», note M. El Yazami. Rappelons que cette session d’une durée de 4 jours est la première d’un cycle de formation s’étalant sur trois ans, qui s’inscrivent dans une stratégie globale de renforcement des capacités des acteurs de la société civile dans le domaine des changements climatiques et du développement durable, lancée par le CNDH et ses partenaires dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 22).

Selon Souad Idrissi, cadre au département de la formation et des droits de l’Homme au sein du CNDH, l’objectif du Conseil et de ses partenaires est de créer un réseau de formateurs et de formatrices au niveau national, de les doter des outils qui leur permettront de jouer un rôle actif dans la sensibilisation de la société civile marocaine aux enjeux du climat sur le développement durable et de mener un plaidoyer pour une meilleure intégration de la dimension genre dans les politiques sur le climat et le développement durable. Les associations participantes sont donc tenues de relayer les connaissances acquises durant ces formations auprès d’autres organisations de la société civile, sous forme d’actions de sensibilisation, d’ateliers de formations, de conférences-débats ou de campagnes de mobilisation à travers les médias et les médias sociaux.

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