14 Février 2017 À 19:57
Les clubs changent, mais la situation est la même : la crise financière aiguë. Le club de Tadla semble dans l’incapacité d’honorer ses engagements vis-à-vis de ses joueurs. Une situation intenable pour ces derniers qui ont arboré dimanche un brassard noir lors de la rencontre contre le Raja de Casablanca comptant pour la 17e journée. Une manière civilisée de dire : «on n'en peut plus». Interpellé à ce sujet lors de la conférence d’après-match, l’entraîneur du club, Hicham El Idrissi, a comparé la situation de ses joueurs à celles de ceux du Raja de Casablanca.
«On vit les mêmes problèmes que le Raja de Casablanca. Et pourtant les joueurs continuent de se donner à fond. J’ai un engagement avec eux depuis le début de la saison. J’ai également un contrat qui n’a pas été respecté. En vertu de ce contrat, le bureau dirigeant devait verser des primes de signature aux joueurs automatiquement, une fois leur contrat avec le club paraphé, mais il n’en fut rien», a-t-il regretté. En réponse à ceux qui tablaient sur sa démission au bout de quatre ou cinq journées de la Botola, El Idrissi a précisé qu’ils se sont trompés. «Beaucoup de gens ont présagé que j'allais quitter le club au bout de quatre ou cinq matchs, mais ils se sont trompés. Je suis toujours là et je resterai à mon poste jusqu’au moment où les dirigeants ne voudront plus de moi. Il n’est pas question que je quitte le navire en ce moment».
De l’avis même d’El Idrissi, les joueurs vivent des situations familiales difficiles. «Ils n’en peuvent plus», assure-t-il. Face à cette situation intenable, il assure que son rôle dépasse de loin celui d’un entraîneur : «Je suis à la fois entraîneur, médecin, psychologue et trésorier. Je fais tout. J’ai accepté de relever ce défi pour ces joueurs parce que c’est moi qui les avais recrutés. Je connais leur valeur. Ils se donnent à fond sur le terrain. C’est dans ce genre de situation qu’on reconnaît les hommes. On ne va pas laisser tomber le club. On va continuer notre travail. Jusqu’au bout», a-t-il lancé pour couper court aux rumeurs sur son éventuelle démission.