28 Juin 2017 À 20:09
C'est l’une des œuvres les plus importantes du règne de S.M. le Roi Mohammed VI qui symbolise Sa haute sollicitude envers les populations défavorisées. L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a célébré cette année son 12e anniversaire. Douze années d’action et de mobilisation pour lutter contre la pauvreté rurale, mais également contre l’exclusion urbaine et la précarité. L’INDH est aussi un acteur incontournable dans la promotion de l’entrepreneuriat et la création de l’emploi. Ainsi, entre 2005-2016, le nombre de bénéficiaires de l’INDH atteint 10 millions, dont 50% en milieu rural, pour un investissement global de 39,5 milliards de DH, avec 25,9 milliards de DH de contribution de l'INDH. On compte aussi 44.000 projets, 10.271 actions, 810 missions d’audit et 8.800 activités génératrices de revenus (AGR) pour un montant total de 2,7 milliards de DH qui ont été lancés au profit de 132.000 bénéficiaires.
«Les AGR ont pour but de permettre aux bénéficiaires de recouvrer leur dignité en ayant un projet rentable les aidant à s’intégrer dans la vie active et à s’ouvrir sur le monde, mais aussi un projet qui respecte les spécificités locales des régions et qui participe à la sauvegarde du patrimoine local», souligne Nadira El Guermaï, gouverneur de l’INDH. C’est pour cela que l’INDH accorde un intérêt particulier à la promotion des AGR en soutenant les activités assurant l’inclusion socioéconomique des personnes démunies, leur permettant de participer à la vie active et par là même de se prendre en charge. «L’INDH a suscité une dynamique au sein du tissu associatif à travers ses actions de formation, de sensibilisation et de responsabilisation, en encourageant les projets de développement local ainsi que les AGR. En matière de formation, d’insertion et de renforcement des capacités, l’impact de l’INDH est jugé positif», indique Mme El Guermaï.
Ainsi, deux axes majeurs sont à distinguer : la formation professionnelle et qualifiante, ainsi que le renfoncement des capacités des acteurs locaux et des porteurs de projets. Concernant le volet de la formation, l’INDH précise que l’apprentissage acquis par les bénéficiaires a constitué «un facteur non négligeable» d’incitation à la création d’activités génératrices de revenus, ce qui met en évidence un potentiel multiplicateur de l’INDH en termes d’insertion. «Les projets INDH initiés dans ce sens, en partenariat avec l’OFFPT notamment, ont contribué à l’amélioration de l’employabilité et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, mais aussi l’intégration au niveau du marché de l’emploi, le développement de la confiance et l’estime de soi chez les bénéficiaires, l’amélioration des revenus, ainsi que la capacitation des porteurs de projet et des gestionnaires considérés comme acteurs locaux incontournables de développement», précise Mme El Guermaï.
S’agissant du volet «renforcement des capacités», l’Initiative s’est fixée comme objectif dès son lancement, la contribution à la formation d’une ingénierie sociale nationale permettant de doter les acteurs locaux de capacités polyvalentes dans plusieurs domaines. Objectif atteint, puisqu’à travers les plans de formation réalisés au niveau territorial, l’INDH affirme que les acteurs locaux du développement ont pu améliorer leurs compétences transversales. «Ceci a été remarqué par le renforcement des capacités organisationnelles des porteurs de projets INDH, le développement des capacités de gestion des acteurs locaux et surtout le renforcement des compétences des femmes», note la gouverneure de l'INDH. Ces compétences diversifiées expliquent l’intervention de l’INDH dans des activités variées. Notamment celles qui touchent l’élevage, la filière lait, l’apiculture, la transformation des produits agricoles et la trituration de l’huile d’olive et d’argan. Cette dernière constitue l’activité la plus prépondérante sur l’ensemble du Royaume, vu que 60% des bénéficiaires vivent en milieu rural. Arrivent ensuite les activités de préservation et de promotion des métiers de l’artisanat (couture et textile, décoration, menuiserie...), dont 50% sont portées par des coopératives féminines, sachant que 30% des coopératives interviennent dans le secteur de l’artisanat.
Aussi, l’INDH a doublement soutenu les AGR à travers, la mise à disposition de fonds non restituables et l’accompagnement technique des porteurs de projets et des bénéficiaires directs, sachant que l’Initiative a pour vocation de soutenir toute personne vivant en situation de pauvreté, précarité et d'exclusion sociale, que ce soit des jeunes au chômage, en recherche d’emploi ou d’auto-emploi, les femmes en situation de précarité et de marginalisation, les personnes handicapées sans ressources et les personnes âgées.
«L’INDH a permis ainsi d’encourager les métiers et les initiatives locales et d’étayer le bassin de compétences spécifiques à chaque territoire dans la perspective de promouvoir les approches “filières” et “développement territorial” avec la mise à disposition d’outils pour aider à l’émergence de projets économiques porteurs au sein d’un territoire et l’appui au développement d'approches territorialisées, et l’inscription des AGR dans des filières porteuses», explique Mme El Guermaï.