25 Octobre 2017 À 00:13
Initié par l’ambassade de France au Maroc, en partenariat avec l’ONG «Marocains pluriels» et l’Association «Essaouira-Mogador», et avec le concours de la Fondation «Sekkat», ce rassemblement exceptionnel a bénéficié à la fois du soutien de la Fondation «Anna Lindh» et de André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI.
r>Le programme pensé et concocté pour cette troisième édition a été particulièrement marqué par les deux nouveautés que sont les ateliers et la remise d’un prix à une initiative innovante dans le domaine de l’éducation au Maroc. La série d’ateliers proposée avait pour vocation notamment de permettre aux jeunes leaders de s’initier aux «techniques du débat», à la tenue d’une «conférence TEDx», au «développement de leur communication sur les réseaux sociaux», ainsi qu’au «slam» et au «jeu d’acteur».
r>Les participants avaient également rendez-vous avec des tables rondes thématiques portant sur des sujets d’actualité, dont «L’ère de la post-vérité» ou les «Fake news», qui a réuni de grandes signatures du journalisme tant nationales que françaises, «L’économie du futur» avec la présence du secrétaire d’État chargé de l’Investissement, Othmane El-Ferdaous. Ce dernier a saisi cette occasion pour annoncer la création d’une Agence nationale du développement du digital qui aura notamment pour mission le développement de projets «e-gouvernement», la transformation digitale des secteurs de l’économie nationale, particulièrement l’industrie 4.0, la formation et la recherche et développement.
Les autres débats ont été centrés sur «Le dialogue interreligieux» qui a rassemblé l’islamologue Rachid Benzine, le théologien libanais Ziad Fahed et le rabbin Delphine Horvilleur, ainsi que sur la question de la «Condition des femmes aujourd’hui» dans la mesure où l’été 2017 avait apporté son nouveau lot d’incidents au cours desquels des femmes marocaines s’étaient retrouvées victimes de harcèlement, de violence et de discrimination.
r>S’exprimant lors s’un dîner de gala organisé à l’occasion de cette rencontre, André Azoualy a souligné que ce forum a permis de vivre des moments de très grande intensité et «de donner un sacré coup de vieux à tous ceux qui doutent, qui régressent, qui sont dans la culture du déni, qui insultent la modernité, qui nous privent de liberté et qui veulent nous installer dans un temps et dans un espace qui sont ceux de la confrontation, de la fracture et de l’archaïsme le plus absolu». Le président fondateur de l’Association «Essaouira-Mogador» a également fait observer que la Cité des Alizés était fière de se mettre à l’heure de la Méditerranée, cet espace «de la responsabilité, de la dignité, de la liberté et de la jeunesse». À ce titre, il a appelé ces jeunes à «préserver ce que chacun d’entre nous chérit, à savoir son identité, ses racines, son universalité, sa diversité et sa capacité à ne rien céder de son identité, tout en étant profondément enraciné dans une culture qui est celle de la modernité universelle».
r>À son tour, l’ambassadeur de France au Maroc, Jean-François Girault, a fait remarquer que ce forum, qui se tient dans une ville hautement symbolique, une cité phare de l’échange culturel et un symbole de diversité et de tolérance, offre une occasion idoine pour les jeunes leaders de plancher sur l’intégration euro-méditerranéenne et de scruter les ingrédients à même de construire un espace que nous voulons un ensemble de paix, de prospérité et d’apaisement de toutes les tensions. Dans le même ordre d’idées, la présidente de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, Élisabeth Guigou, a fait part de sa grande émotion que cette jeunesse se montre résolument déterminée et manifeste son désir ardent d’apprendre, d’écouter et surtout de faire prévaloir les valeurs positives rejetant le refus de l’autre.