08 Mars 2017 À 18:54
L’Institut royal des études stratégiques vient de rendre publique la quatrième édition du «tableau de bord stratégique». Un document qui constitue un outil permettant de donner un aperçu du positionnement du Maroc sur le plan international dans les domaines politique, économique, social, culturel et environnemental. Ce tableau de bord, édité par l’Institut en janvier et qui vient d’être mis sur son site internet (ww.ires.ma), est le résultat de son système de veille. Il comprend une centaine d’indicateurs stratégiques classés selon les domaines de veille stratégique (DVS) de l’institut.
Pour rappel, à partir des grands défis actuels et futurs du Maroc, l’IRES avait défini, dès sa création fin 2007, dix domaines permettant de suivre les processus de changement et d’identifier les solutions en mesure d’y faire face. Sur la base des orientations contenues dans le message royal du 30 août 2013, invitant l’Institut à consacrer ses efforts aux relations extérieures du Maroc et au domaine de la diplomatie, l’IRES avait adopté une nouvelle approche en matière du traitement des DVS, intégrant également les dimensions internationale et globale. Ainsi, l’activité de veille concerne dix axes stratégiques. Les dix DVS dont il s’agit sont le biotope (capital naturel et ressources stratégiques), la compétitivité, la sécurité, le développement humain, la gouvernance, le changement climatique, la mobilité (mobilité interne et accueil des migrants), les territoires (développement territorial, régionalisation…), la société de la connaissance (insertion dans l’économie mondiale du savoir…) et la société (comprendre les évolutions sociétales nationales et mondiales, le capital culturel...).
Par ailleurs, il est à souligner que le nombre d’indicateurs identifiés par domaine dans ce document ne préjuge pas de l'importance de ce dernier. «Il est souvent fonction de la disponibilité des données statistiques relatives au domaine concerné. Les informations relatives aux différents indicateurs ont été recueillies à partir de sources variées, à savoir les organismes nationaux tels que le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les départements ministériels, l’Office des changes... et les institutions internationales telles que la Banque mondiale, le FMI, l’OCDE, le PNUD, l’OMS, la FAO, le CEPII…», ainsi que le soulignent les rédacteurs de ce tableau de bord stratégique.Ces derniers précisent aussi que certains de ces indicateurs, dont les limites ont été révélées par plusieurs études, sont contestés par les pouvoirs publics marocains, vu qu’ils ne reflètent pas les avancées enregistrées par le Royaume. Leur intégration dans ce tableau de bord est motivée par le seul fait qu'ils sont pris en considération par les organismes internationaux pour apprécier la situation du Maroc.
Il faut le dire, ce document regorge d’informations très sérieuses et intéressantes qui méritent d’être traitées chacune séparément. Il évoque, à titre d’exemple, la richesse globale et le capital immatériel, le capital naturel (taux de dépendance des importations, le taux de dépendance énergétique…). Il consacre une partie à la préservation de l’intégrité territoriale (sécurité globale, sécurité intérieure, le nombre de policiers par habitant, la défense, les dépenses militaires, l’indice de puissance militaire…). Dans le chapitre du développement social, il évoque les indices relatifs au développement humain, à l’éducation, à la santé, à la sécurité routière, aux conditions de vie… En matière de gouvernance, le tableau de bord stratégique évoque l’indice de démocratie, des libertés publiques, des libertés de l’information, les indices de l’État de droit, de l’efficacité du gouvernement, de la qualité de réglementation…