23 Janvier 2017 À 18:26
L’avenir de la City de Londres serait garanti malgré le Brexit. Selon un haut responsable de l’une des principales places financières mondiales cité par l’AFP, la City est convaincue de rester incontournable minimisant les décisions prises par les banques de déplacer des emplois avant la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). «Je suis sûr que Londres restera le premier centre financier mondial, que le Royaume-Uni soit dans l'Union européenne ou non», a affirmé Mark Boleat, président du comité politique de la City of London Corporation, organisme qui défend le cœur historique et financier de la capitale britannique. Dans un entretien accordé à l'agence tricolore, trois jours après le discours de la Première ministre Theresa May sur le Brexit, Boleat s'est voulu rassurant et combatif sur le sort du quartier des affaires, symbole du puissant secteur financier britannique, l'un des principaux moteurs de l'économie du pays.
«Fragmenter le centre financier qui est actuellement situé à Londres ne va bénéficier à personne en Europe, cela va bénéficier, en revanche, à New York, Singapour et Hong Kong», estime-t-il alors que plusieurs grandes capitales de la zone euro multiplient les initiatives pour tirer parti du Brexit. Les interrogations sur l'avenir de la City ont redoublé depuis que Theresa May a annoncé se diriger vers un «Brexit dur», qui passera par la sortie du marché unique et signifiera pour les banques établies à Londres la perte du fameux passeport européen qui leur permet de proposer leurs services à travers l'UE. Le monde de la finance semble de ce fait accélérer les préparatifs et plusieurs établissements sont sur le point d'appuyer sur le bouton pour déplacer certaines de leurs activités dans une autre ville européenne, souligne l’AFP. Le Forum économique à Davos en Suisse, qui se tenait la semaine dernière, a été l'occasion pour les principales banques mondiales de préciser leurs vues sur le Brexit, et pour Theresa May de les rencontrer pour tenter de les rassurer.