27 Janvier 2017 À 18:09
La finance participative pousse ses pions sur le marché financier marocain. Après l’octroi des agréments et parallèlement aux préparatifs lancés d’arrache-pied par les banques pour se lancer effectivement dans cette activité et au parachèvement du cadre réglementaire, la finance participative commence également à avoir ses propres évènements. Le dernier en date est le Salon international de la finance éthique et participative (SIFEP) qui s'achève ce samedi à Casablanca, sur le thème «Finance éthique et participative : une contribution à la croissance et à l'inclusion économique au Maroc».
Son inauguration dans la soirée de jeudi dernier a connu une importante présence des représentants aussi bien du secteur public que privé, ainsi que des pays du Golfe. Elle a été marquée notamment par la participation du Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane. Le SIFEP est présenté par ses initiateurs comme un «espace d’échange, de vulgarisation et de sensibilisation à tous les aspects de cette nouvelle offre financière, qui intègre de manière réfléchie le marché financier marocain». Cette première édition a ainsi réuni une pléiade d’opérateurs, dont les banques et fenêtres participatives marocaines, les compagnies d’assurance Takaful, les sociétés de microfinance, les sociétés de financement, les organismes de finance éthique, les banques islamiques internationales, les banques de développement, les institutions de régulation de la finance islamique et les institutions de régulation nationales et internationales.
Y ont également participé les institutions de formation (Universités et Écoles), les bureaux de conseil et de formation, les auteurs & éditeurs nationaux et internationaux en finance participative (librairies), les promoteurs immobiliers, les éditeurs de logiciels et SI. Sur la liste aussi, les associations de finance participative, les associations professionnelles nationales, ainsi que des médias, des concessionnaires de véhicules, des études notariales, des cabinets d’avocats, des cabinets d’experts-comptables et des cabinets de recrutement. Cet évènement, organisé par Urbacom, avec le soutien du partenaire d’Abwab Consultants, sous l’égide des ministères de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de la formation des cadres ainsi que celui de l’Habitat et de la politique de la ville, est articulé en deux composantes : le salon et un forum. Ce dernier a connu la participation de chercheurs, de praticiens de la finance participative et d'experts. Ce forum, tenu sur le thème «La Finance participative marocaine : Contexte, Genèse et Spécificités», a été l’occasion d’approcher la finance éthique et participative dans tous ses volets, tout en défrichant les aspects opérationnels de l’offre marocaine, tant dans sa particularité qu’à travers les produits proposés par les opérateurs institutionnels concernés, affirme Réda El Haddaj, directeur du SIFEP.
Par ailleurs, cet évènement devait connaitre l’organisation de deux sessions d’approche directe (B to B et B to C). La session B to B devait permettre aux différents exposants au SIFEP d’organiser des rencontres professionnelles «pour se rapprocher les uns des autres et mieux cerner leurs offres mutuelles», selon les organisateurs.
La session B to C, quant à elle, devait compléter le paysage promotionnel de la Finance éthique et participative marocaine sous forme de rencontres et rendez-vous entre les différents exposants présents au Salon et le consommateur final. Cette session devait offrir l’opportunité aux opérateurs financiers intéressés d’expliquer et de vulgariser l’offre de financement participatif mise sur le marché financier national.Par ailleurs, lors de l’inauguration du salon, la ministre déléguée chargée de l'Enseignement supérieur, Jamila El Moussali, a révélé que son département a initié depuis le lancement de ce chantier, des formations portant sur la finance participative, notant l’existence de 28 branches dans les universités publiques au niveau des licences et masters, outre les formations continues.
Elle a insisté sur la nécessité de relever le défi d’assurer une formation adéquate pour répondre aux besoins des professionnels de cette industrie financière naissante, mais également aux exigences liées à la Chariâ.La ministre a aussi appelé à la mise en place d’un guide de finance participative qui doit servir de référentiel pour les formations offertes afin de répondre aux attentes des professionnels.