15 Novembre 2017 À 20:27
Des chars et autres véhicules blindés ont été déployés près du palais présidentiel et du Parlement au moment où d’importants dispositifs sécuritaires ont été mis en place dans différents endroits du centre de la capitale.r>Selon les médias, la police zimbabwéenne s’est éclipsée, laissant aux éléments de l’armée la tâche d’organiser la circulation dans la ville, où la situation demeure généralement calme. Les médias avaient rapporté que des membres du gouvernement ont été interpelés au moment où l’armée continue d’affirmer que son intervention «n’est pas un coup d’État», mais une opération contre «les criminels» proches du Président r>Mugabe.r>L’armée souligne aussi que ce dernier et les membres de sa famille étaient «sains et saufs» sans donner de précision sur l’endroit où ils se trouvent.
L’armée avait pris le contrôle des institutions stratégiques du pays, dont la chaine de télévision. r>L’intervention intervient suite à l’aggravation de la crise politique dans le pays dans le sillage du limogeage, la semaine dernière, du vice-Président Emmerson Mnangagwa par le Président Mugabe.r>Cette démarche a été interprétée comme une tentative de Mugabe (93 ans) de baliser le chemin pour son épouse, Grace Mugabe, de prendre les commandes du pays après son départ. Pour tenter une médiation, le président sud-africain Jacob Zuma a dépêché mercredi ses ministres de la défense et de la sécurité d’État au Zimbabwe suite à la prise du pouvoir par l’armée dans ce pays voisin.r>Selon les médias, les deux envoyés devront rencontrer le Président Robert Mugabe ainsi que les officiers supérieurs de l’armée zimbabwéenne.
Le Président sud-africain s’est également entretenu au téléphone avec Mugabe qui l’a informé qu’il était confiné à sa résidence.r>Par ailleurs, l’Afrique du Sud, qui assure la présidence de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), devra dépêcher des envoyés en Angola dans le cadre des efforts visant à contenir la crise zimbabwéenne.r>Dans un communiqué au nom de la SADC, le président sud-africain avait appelé au clame au Zimbabwe, soulignant que les développements dans ce pays ne doivent pas conduire à «un changement inconstitutionnel» du régime en place.r>Il a également appelé l’armée zimbabwéenne à préserver la paix et la sécurité dans le pays, soulignant que l’organisation continuera de suivre la situation de près et se tient prête à aider le Zimbabwe à dépasser l’actuelle impasse. r>À noter que l’influente association des anciens combattants zimbabwéens a exprimé, mercredi, son soutien à la prise du pouvoir par l’armée, tout en appelant au départ du Président Robert Mugabe.
Le Président Mugabe «doit quitter son poste de président et de premier secrétaire du parti de Zanu-PF» (au pouvoir), a dit Victor Matemadanda, secrétaire général de cette association qui a joué un rôle important dans le maintien de Mugabe au pouvoir depuis l’indépendance de cette ancienne colonie britannique au début des années 1980. «L’armée est intervenue pour le bien du Zimbabwe», a dit le responsable.r>L’association des vétérans zimbabwéens soutient l’ancien vice-Président Emmerson Mnangagwa dont le limogeage la semaine dernière par le Président Mugabe a précipité l’intervention de l’armée.