03 Décembre 2017 À 14:30
Dans ses dernières Perspectives économiques, l’OCDE prévoit un redressement de l’économie mondiale. L’Organisation préconise cependant une poursuite de l’action publique. Objectif : mobiliser le secteur privé au service d’une croissance plus forte et plus inclusive. «Les Perspectives à court terme s’améliorent et le redressement est prometteur, mais il faut faire davantage pour compenser les retards passés», précise le secrétaire général de l’institution basée à Paris, Angel Gurria, dans un communiqué. Pour cette année, l’OCDE prévoit une croissance de 3,6% de l’économie mondiale, de 3,7% l’année prochaine et de 3,6% en 2019.
Ces projections témoignent certes d’une légère embellie de l’économie mondiale depuis les Perspectives économiques intermédiaires publiées en septembre 2017, mais font aussi écho à des préoccupations qui concernent la dynamique à long terme. r>De fait, dans la plupart des économies de l’OCDE, la croissance sera modeste en 2019. Les grandes économies avancées devraient poursuivre leur expansion. Les États-Unis devraient ainsi connaitre une croissance à 2,2% cette année pour atteindre 2,5% en 2018 et de redescendre à 2,1% en 2019. En zone euro, la croissance est attendue à 2,4% cette année et à 2,1% l’année prochaine, «soit une révision à la hausse par rapport aux prévisions antérieures qui est à mettre au crédit d’une progression plus vigoureuse dans certains pays clés européens, avant de ralentir pour revenir à 1,9% en 2019», précise le communiqué.
Au Japon, l’OCDE prévoit que la croissance ressorte à 1,5% en 2017, soit un taux légèrement inférieur à celui qui était projeté dans les Perspectives économiques intermédiaires de septembre 2017, et elle devrait rester proche de 1% en 2018 et 2019 sous l’effet de la reprise de l’assainissement budgétaire et de l’accélération du déclin de la population en âge de travailler. Alors qu’au Canada, l’organisation anticipe un ralentissement de l’économie qui se traduira par un repli de la croissance qui devrait passer à 3% cette année et fléchir encore pour revenir à 2,1% en 2018 et 1,9% en 2019, à mesure que la croissance rapide de l’emploi et les gains de richesse s’atténueront. «Dans les grandes économies de marché émergentes, la croissance se redresse, portée par un rebond des investissements dans les infrastructures en Chine et un relèvement des prix des matières premières, mais demeure cependant moins vigoureuse que dans le passé du fait du ralentissement des efforts de réforme et de l’existence de vulnérabilités financières liées au niveau élevé de l’endettement».