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L'ONU avertit d’un changement qualitatif et quantitatif des menaces

Les menaces à la paix et la sécurité internationales ont vécu des mutations quantitatives et qualitatives avec la recrudescence des menaces nucléaires, climatiques et cybernétiques, qui en appelle à l’unité de la communauté internationale, a averti le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ph. DR

20 Décembre 2017 À 19:45

Les dangers des armes nucléaires sont de nouveau sur le devant de la scène internationale, les tensions étant les plus hautes depuis la Guerre froide, a prévenu le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur les défis à la paix et la sécurité internationales convoquée par le Japon, président du Conseil pour le mois de décembre. À ces périls s’ajoutent la pénurie d’eau, dont la demande devrait croître de 40% d’ici 2050, et les dangers cybernétiques, avec la mise à profit des extrémistes des nouvelles technologies pour faciliter leur communication et les moyens de diffusion de leur discours, a dit M. Guterres. Il a fait remarquer qu’alors que le nombre des conflits armés est en déclin dans le monde, il ne fait qu’augmenter dans le Moyen-Orient et en Afrique, où les conflits sont d’une durée plus longue qu’avant, forçant davantage de personnes à se déplacer plus longtemps. Il a donné, à cet égard, l’exemple du développement, «meilleur instrument de prévention», en particulier l’agenda 2030 du développement durable qui compte 17 objectifs à réaliser d’ici 2030. Le chef de l’ONU a mis, une fois de plus, ses bons offices à la disposition des parties au conflit. M. Guterres a conclu son intervention en soulignant la nécessité de l’unité du Conseil de sécurité, à défaut de laquelle, a-t-il prévenu, les parties au conflit seront plus «intransigeantes», et les acteurs «mèneront les situations au point de non-retour». 

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