29 Novembre 2017 À 19:23
La croissance est à son plus haut niveau depuis 10 ans en zone euro. Pourtant, si les principaux indicateurs annoncent que la croissance gagne enfin les États périphériques, ce qui pourrait relancer la convergence au sein du bloc, la zone euro reste confrontée à une liste de points de vulnérabilité, selon le dernier rapport de stabilité de la Banque centrale européenne (BCE).r>«L’amélioration des conditions économiques renforce l’hypothèse selon laquelle il n’y a pas de survalorisation généralisée des marchés financiers dans la zone euro. Néanmoins, les risques mondiaux notamment pourraient déclencher des corrections sur les marchés d’actifs financiers avec des répercussions négatives sur la stabilité financière», indique l'institution européenne.
Parmi les vulnérabilités, «un ajustement brutal des primes du risque global, la faible rentabilité du secteur bancaire, les inquiétudes renouvelées sur la dette publique et des risques de liquidité dans le secteur financier non bancaire», rapporte l’agence de presse Reuters. «La poursuite de la compression des primes de risque ainsi que des signes d’un comportement marqué par des prises de risque plus importantes sur les marchés financiers sont des sources d’inquiétude qui pourraient semer les germes de corrections dans l’avenir», ajoute la banque centrale. Par ailleurs, bien que la rentabilité des banques en zone euro se soit un peu améliorée, les valorisations des banques restent faibles. «Ce qui reflète les doutes concernant leur capacité à dégager des rendements correspondant au coût du capital», poursuit la BCE. Selon Reuters, il s’agit d’un risque potentiel si l’on sait que les stocks élevés de prêts non performants augmentent les chances que de nouvelles banques se voient dans l’obligation d’augmenter leurs capitaux. Un exercice coûteux vu les faibles valorisations. «Même si la hausse des rendements obligataires risque également de raviver les craintes sur la dette souveraine, la plupart des pays ont repoussé les échéances de leur dette, ce qui laisse penser que toute hausse des coûts de financement aurait un impact plus progressif que par le passé», explique la BCE.