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Rencontre autour de l’adaptation de l’olivier au changement climatique

Un workshop sur le thème «Diversification variétale de l’olivier et adaptation au changement climatique : vers une oléiculture durable en Méditerranée» a eu lieu, du 1er au 3 février à Marrakech, à l’initiative de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Montpellier en France.

L’oléiculture constitue un secteur socio-économique central dans le développement agricole et plus particulièrement dans le Plan «Maroc vert».

06 Février 2017 À 18:57

Initiée en collaboration avec l’Inra-Maroc et l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, cette rencontre se proposait de réunir un grand nombre d’acteurs de la recherche, de la conservation des ressources génétiques et de la profession en vue d’examiner les déterminants et les points de rupture d’une oléiculture durable apte à s’adapter au changement climatique.

Ce workshop a été organisé dans le cadre du projet «OliveMed» qui œuvre à favoriser les approches croisées entre analyses en sciences biologiques et sciences sociales. Le projet, piloté par le Franco-Marocain Bouchaïb Khadari, chercheur à l’Inra de Montpellier, est soutenu par la Fondation «Agropolis», réseau scientifique de premier rang mondial en recherche agronomique et développement durable qui promeut des programmes scientifiques dans les domaines de l’agronomie, de l’innovation et de la biologie intégrative.

Les différents intervenants ont été unanimes à souligner que le changement climatique a profondément affecté les productions agricoles et sylvicoles et que l’agriculture reste parmi les activités humaines les plus influencées par le climat qui a impacté la composante biotechnique de la production. L’accent a ainsi été mis sur la nécessité de l’actualisation de la carte agricole en fonction des changements climatiques, de la mise en place de projets de recherche de variétés d’olivier résistantes à la sécheresse, de la promotion de l’oléiculture biologique et de l’utilisation de variétés qui sont adaptées aux conditions édapho-climatiques de la région. La conduite de l’olivier en mode biologique contribue à la réduction des effets des changements climatiques, à travers l’adoption de certaines mesures telles l’utilisation de variétés locales et le recours à la matière organique pour améliorer la texture et la composition du sol, ont-ils ajouté.

Pour Bouchaïb Khadari, l’objectif principal de ce workshop axé sur le potentiel adaptatif de l’olivier est de sortir avec des pistes de réponse et d’identifier les outils et les marqueurs qui sont faciles d’utilisation pour ne pas faire encore de l’expérimentation. Et de faire observer que le projet «OliveMed», porté par l’UMR Agap (Montpellier SupAgro/Inra) avec l’implication de plusieurs partenaires français et marocains et du Conseil oléicole international, a pour vocation de questionner l’olivier méditerranéen dans son adaptabilité et sa résilience. Outre une visite de la collection mondiale implantée au domaine expérimental de Tassaout (Inra Marrakech), trois sessions de travail étaient au menu de cette rencontre.

La première a été consacrée à l’évolution de l’oléiculture dans le monde et l’analyse des déterminants socio-économiques, la deuxième a été axée sur la diversification variétale et l’adaptation de l’olivier en Méditerranée et la dernière a été dédiée à l’examen des projets en cours et futurs en lien avec la profession.À signaler que l’oléiculture au Maroc constitue un secteur socio-économique central dans le développement agricole et plus particulièrement dans le Plan «Maroc vert» où il est prévu une extension des superficies de vergers d’olivier de façon à atteindre 1,2 million d’hectares et une production en olives de 2,5 millions de tonnes à l’horizon 2020. 

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