19 Février 2018 À 19:17
Les intervenants ont argué que Debdou, dans la province de Taourirt, jouit d’un patrimoine hydraulique riche et varié enrichi par des coutumes et us encadrant la répartition de l'eau entre les agriculteurs, dans les plaines et les montagnes, de cette région. Ce musée est de nature à mettre en valeur ce patrimoine hydraulique traditionnel sous tous ses aspects techniques, sociaux et culturels, ont-ils estimé, notant qu’un site web pourrait aussi être créé pour inventorier et montrer tous les points d’eau, actifs ou abandonnés, dans la région. Mettant l'accent sur l'impact de la récurrence des périodes de sécheresse et d’autres facteurs sur cette ressource naturelle, des acteurs et intervenants dans le patrimoine hydraulique ont suggéré ainsi la réhabilitation de certains sites et sources caractéristiques du patrimoine hydraulique, tels que Aïn Sbylia, Aïn Tafrent et Kahf Lma, afin de promouvoir l’activité touristique au niveau local. Ils ont, par ailleurs, appelé à mettre en place des unités de formation et de recherche sur l’eau dans la région de l’Oriental au sein de l’Université Mohammed Ier d’Oujda (UMP-Oujda) et à créer un Prix pour récompenser les meilleures recherches dans ce domaine. Le colloque, initié en partenariat avec le secrétariat d’État chargé de l’Eau et l'Agence du bassin hydraulique de la Moulouya, a abordé plusieurs thématiques, dont «Les ressources hydrauliques à Debdou entre fait de la nature et intervention humaine», «Le cadre juridique qui régissait la gestion de l'eau au 19e siècle et sous le protectorat», «La terminologie de l'eau : dimension linguistique et historique» et «L'eau à Debdou à travers des écrits français». Les participants à ce colloque scientifique ont ainsi débattu de plusieurs questions liées à l’eau dans cette région et aux enjeux environnementaux et juridiques y afférents.
La région de Debdou jouit d’une importante richesse hydraulique et se caractérise par la diversité des méthodes et techniques d’irrigation utilisées par les agriculteurs, ont souligné les intervenants lors de cette rencontre organisée par l'association Ibn Khaldoun des recherches et des études en sciences humaines et sociales, et la protection des monuments historiques et l'environnement. Ils ont, toutefois, fait remarquer que cette richesse a été impactée par la récurrence des périodes de sécheresse et par d’autres facteurs humains, mettant l’accent sur l’impératif de la préservation et de l'exploitation rationnelle de cette denrée vitale. Le colloque a constitué ainsi une occasion pour jeter la lumière sur les dispositions juridiques régissant l'utilisation de l’eau et sur le rôle du ministère de tutelle et celui de l'Agence du Bassin hydraulique dans la protection des ressources hydriques. Les débats ont porté également sur les ressources hydrauliques à Debdou entre fait de la nature et intervention humaine, le cadre juridique qui régissait la gestion de l'eau au 19e siècle et sous le protectorat, l’eau à Debdou à travers des écrits français, et la terminologie liée à l'eau. Le président de l’association Ibn Khaldoun, Noureddine Dkhissi, a souligné, dans une allocution de circonstance, que les habitants de Debdou accordent depuis toujours une attention particulière à l’eau, et ce, dans un cadre de concertation et d’entente entre les différentes tribus de la région. Cette rencontre a offert l’opportunité aux chercheurs et spécialistes présents de donner aux élèves de Debdou un aperçu sur le volet historique du patrimoine hydraulique de la région et de les sensibiliser à l’importance de sa préservation, a ajouté M. Dkhissi. Et de poursuivre que ce colloque se veut un rendez-vous annuel pour enclencher une réflexion sur des sujets intéressant la région, assurant que son association demeure ouverte sur l’ensemble des partenaires et associations en vue de mieux faire connaître le patrimoine historique de Debdou et contribuer à sa protection.