27 Mars 2018 À 18:06
Un environnement paisibler>Minutieusement préparé, le Bid Book (dossier de candidature du Maroc 2026, environ 400 pages de synthèse) étale l’ensemble des atouts du Royaume. En plus de la qualité de ses infrastructures, le Maroc a mis en avant sa position géographique, des stades modulaires, la passion des Marocains pour le football, une connectivité et une mobilité exceptionnelles et un succès économique garanti. Mais l’autre argument majeur mis en avant pour contrebalancer la candidature américaine est la sécurité et la maîtrise des armes à feu. «Le Maroc est l’un des pays les plus sûrs de la planète, avec un taux de délinquance particulièrement faible et une expérience internationalement reconnue en matière de lutte contre le terrorisme. Il offre un environnement idéal pour célébrer, en toute quiétude, le meilleur du football. La criminalité globale atteint ainsi un taux d’à peine 23‰ en 2017. Le taux d’homicide est également extrêmement faible (3/100 000), grâce à la maîtrise de la circulation des armes à feu qui place le Maroc, selon une étude des Nations unies, parmi les pays les plus performants du monde, au même niveau que le Danemark et le Japon», lit-on dans le Bid Book.r>Le document indique également qu’aucune «des villes hôtes proposées n’a connu d’incident majeur au cours des cinq dernières années». Cet atout non négligeable est en mesure d’assurer une Coupe du monde sécurisée et festive. À titre de comparaison, le Mexique a enregistré un taux de meurtre de 21 pour 100 000 habitants en 2017 – le chiffre le plus élevé depuis le début des registres modernes en 1997. Selon un rapport du FBI, le taux d'homicides aux États-Unis était de 5,3 pour 100 000 personnes en 2016, alors que celui du Canada était de 1,68 en 2015, selon l'ONUDC. Reste à savoir si ces arguments suffiront à faire pencher la balance en faveur du Maroc le 13 juin prochain lors du 68e congrès de la FIFA à Moscou.
Une rentabilité optimale garantie pour la FIFAr>D’après une étude menée par le cabinet de conseil international Roland Berger, le bénéfice pour la FIFA en cas d’organisation de la Coupe du monde au Maroc est estimé à au moins 5 milliards de dollars. Cette même étude a assuré que la compétition permettra de créer 110.000 emplois et qu’elle génèrera entre 2019 et 2026 un impact positif pour l’économie marocaine de près de 2,7 milliards de dollars.
Des investissements limitésr>L’investissement nécessaire s’inscrit totalement dans la stratégie nationale et dans les plans de développement du football. Il est garanti en totalité par le gouvernement, évitant ainsi tout risque lié à la réalisation des travaux. L’investissement public spécifique à la Coupe du Monde de la FIFA 2026™ – construction des stades et des sites d’entrainement notamment – représente 3 milliards de dollars courants, soit moins de 1% de la dépense publique du pays sur la période de préparation de l’événement.
Des revenus de billetterie optimisésr>La passion des Marocains pour le football, associée à la facilité d’accès depuis tous les grands marchés européens, permettra à la FIFA d’atteindre des objectifs ambitieux en matière de revenus issus de la billetterie. Les recettes sont estimées à 785 millions de dollars, sur la base d’une affluence moyenne de 90% et des prix de billets compris entre 27 et 1.365 dollars.
Des stades innovants et responsablesr>La proposition s’appuie d’abord sur cinq stades existants, notamment ceux qui étaient promis dans le cadre de la dernière candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde de la FIFA™, présentée en 2003, et qui ont été livrés depuis. Ils seront totalement rénovés en vue de la compétition, avec une attention particulière accordée à la qualité des pelouses. Les nouveaux stades seront bâtis conformément aux besoins de long terme et aux stratégies de la FRMF, des villes hôtes et de l’État en matière de développement du sport et des territoires, et respecteront les engagements pris par le Maroc en matière d’environnement. Un budget de 2,1 milliards de dollars (2018) sera apporté et garanti par le gouvernement du Maroc pour la construction et la rénovation des stades. Le ministère de la Jeunesse et des sports sera le propriétaire des 14 stades, l’l’Agence nationale des équipements généraux, créée récemment, pilotera la réalisation des travaux et la Société nationale de réalisation et de gestion des stades (Sonarges) en assurera l’exploitation. Tous les contrats d’utilisation de stades demandés par la FIFA ont été signés sans restriction.
La protection de l’environnementr>La Coupe du monde de la FIFA 2026 sera un catalyseur de la stratégie nationale de développement durable. Elle conduira notamment à la mise en place d’un système national de tri sélectif et de récupération solidaire. L’accent sera également mis sur l’intégration des personnes issues des populations défavorisées, avec des initiatives visant à encourager leur participation dans le cadre de la construction des sites et du bénévolat.
Une connectivité et une mobilité exceptionnellesr>Le Maroc dispose d’un réseau aéroportuaire vaste, fiable et moderne qui dessert toutes les villes hôtes. Casablanca est le principal hub international avec des connexions vers 80 destinations internationales. La capacité nationale sera encore augmentée pour atteindre les 50 millions de passagers par an en 2026.
Un réseau autoroutier très développér>Le Royaume peut se targuer de disposer du réseau autoroutier le plus développé d’Afrique, avec 1.800 km de routes au standard international. Le pays a fait construire en moyenne 100 nouveaux kilomètres d’autoroute chaque année depuis 2010. En 2026, chacune des villes hôtes proposées sera connectée à l’axe central autoroutier Marrakech-Casablanca-Tanger, qui se trouve au cœur du concept de mobilité terrestre pour la compétition. D’ici l’événement, d’autres développements sont planifiés avec notamment un nouveau tunnel permettant de réduire le temps de trajet entre Marrakech et Ouarzazate à moins de 2 heures 30 minutes.
Une infrastructure ferroviaire de qualitér>D’après le rapport sur la compétitivité mondiale du Forum économique mondial, le Maroc est en tête du classement africain en matière de qualité de l’infrastructure ferroviaire. Il abrite le premier service de train à grande vitesse du continent, qui opèrera à partir de 2018 entre Tanger et Kénitra. Les futurs développements du dispositif de train à grande vitesse comporteront en particulier la création d’une nouvelle ligne entre Marrakech et Agadir en 2025.
La première destination touristique d’Afrique au service de la Coupe du monde de la FIFAr>Le Maroc est la destination touristique numéro un en Afrique, grâce à sa situation géographique, à ses remarquables liaisons aériennes au niveau international, et bien entendu à sa richesse culturelle. Son offre en matière d’hébergement, vaste et très diversifiée, permettra de remplir les exigences de toutes les populations de la Coupe du monde de la FIFA 2026 qui, en retour, contribuera au développement d’un secteur prioritaire et en forte croissance. Le tourisme, secteur stratégique de l’économie, représente 11,4% du PIB du Maroc. C’est un moteur puissant pour la croissance économique du pays. Son importance stratégique se traduit par une modernisation accélérée des infrastructures, soutenue par des investissements croissants du secteur privé.r>En 2017, le Maroc a attiré le nombre record de 11,3 millions de touristes, soit une augmentation de plus de 10% par rapport à l’année précédente. Ce chiffre est supérieur à celui de plusieurs pays hôtes des précédentes Coupes du monde de la FIFA, comme l’Afrique du Sud (10 millions de touristes en 2016) et le Brésil (6,5 millions en 2016). La capacité hôtelière du Maroc a été multipliée par 2,5 depuis la dernière candidature présentée en 2003, avec une offre de 110.000 chambres en 2017, dont environ 95.000 dans les 12 villes hôtes proposées.