26 Septembre 2018 À 23:57
Le monde est en train de vivre une révolution digitale dans tous les secteurs, y compris dans l'éducation. Nos systèmes éducatifs devront donc prendre cet élément comme principale base de toute réforme de l'enseignement pour anticiper les multiples mutations que nous impose la révolution numérique. «Il faut repenser l’école dans sa globalité et promouvoir une éducation basée sur les vraies compétences dont le marché du travail a besoin aujourd’hui et demain». C'est le constat que relève l'ensemble des acteurs du secteur et plus particulièrement un fervent défenseur du principe de la digitalisation de l'enseignement.r>Il s'agit de Samir Benmakhlouf, DG de la London Academy et ancien directeur général de Microsoft Maroc. «Finie l’époque de l’industrialisation de l’éducation. Celle-ci a trouvé ses limites», c'est ce qu'avait indiqué M. Benmakhlouf lors de son dernier passage à l’émission «L’Info en Face». «On ne doit plus enseigner aujourd’hui de la même manière qu’il y a 30 ou 40 ans», souligne d’emblée Samir Benmakhlouf, qui préconise l’idée de repenser l’école dans sa globalité, car elle n’est plus en phase avec la réalité du marché. Et d’ajouter que «la formation et l’information ne sont plus centrées aujourd’hui sur la classe et l’enseignant. Bien d’autres sources d’information sont disponibles 24 h/24».r>Pour l’ancien directeur général de Microsoft Maroc, il faut penser à un écosystème plus large, où la communauté, les professionnels, les bibliothèques, Internet, les parents et, bien sûr, l’école doivent jouer un rôle. Tous les pays, tous les gouvernements sont en train de revoir leur façon d’éduquer et d’enseigner en introduisant la technologie en classe. Samir Benmakhlouf cite, à titre d’exemple, les pays scandinaves ou la Malaisie, qui s'est mise à l’heure du numérique en adoptant le concept de la smart school depuis les années 2000. Le monde se transforme rapidement et les jeunes doivent être préparés aux nouveaux défis et aux nouvelles opportunités. Pour cela, l’invité de Rachid Halaouy propose de s’intéresser en premier lieu au développement des compétences dès les premières années de la scolarité. «Il faut penser à préparer les jeunes dès leur jeune âge, à l'école primaire, en travaillant sur 6 compétences (Six Skills)», à savoir : la communication, le travail en équipe, la créativité, l’esprit critique, la citoyenneté et la personnalité (caractère de l’enfant). «Il faut qu’on redéfinisse l’intelligence, pas par un diplôme ni par une école ni même par une université, mais par rapport aux compétences», insiste-t-il.r>L’idée est de développer des méthodes novatrices d’enseignement et d’apprentissage pour jeter les bases d’une éducation épanouie. «L’épanouissement est le moteur de l'apprentissage». C'est effectivement ce sur quoi travaille la London Academy pour former des personnes compétentes et compétitives à travers l’implémentation de la technologie en classe – le coding, la robotique, la réalité virtuelle, le e-lerning… Pour conclure, Samir Benmakhlouf a rappelé que son école a conclu un partenariat avec une école publique à Casablanca pour qu’elle bénéficie du savoir-faire de la London Academy en termes de contenu.