14 Mai 2018 À 18:53
«Mata, patrimoine civilisationnel et enjeu de développement économique» est le thème de la 8e édition du Moussem Mata, à laquelle ont pris part plus de 200 cavaliers représentant 22 équipes issues de la région. r>Organisé à l’initiative de l’Association Alamia Laâroussia pour l’action sociale et culturelle, en partenariat avec le Festival international de la diversité culturelle de l’Unesco, ce Festival vise à sauvegarder un patrimoine équestre ancestral de la région du Nord, à contribuer au développement économique et touristique et à promouvoir les produits du terroir et de l’artisanat de la région.r>«Mata» est une compétition équestre qui se déroule dans une aire en pleine nature, au cours de laquelle se mesurent les meilleurs cavaliers de la région qui se disputent une poupée confectionnée de roseau et de tissu. Vêtus de djellaba et de burnous, ces derniers doivent monter leurs chevaux à cru, sans utiliser de selle. r>Le vainqueur de la compétition «Mata» est celui qui, usant de son adresse et de sa hardiesse, saura arracher la poupée aux autres cavaliers et l’emporter le plus loin possible, sans sortir de l’aire du jeu. Ces chevauchées traduisent une communion entre l’homme et la nature, d’une part, et entre l’homme et le cheval, de l’autre. r>La compétition se déroule dans une ambiance ponctuée de chants de jeunes filles et de femmes, de leurs youyous accompagnés du son de la «ghaïta» et des tambours spécifiques à la région. Lors de cette 8e édition, c’est le cavalier Ahmed Amchich de l’équipe Saîdi Al-Forjani qui a remporté la compétition Mata. r>La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présentation des équipes équestres qui participent à la compétition, des spectacles folkloriques et de l'opération «Twiz» qui consacre la coopération et l'action commune entre les agriculteurs de la région.r>Le Festival, dont les péripéties se sont déroulées à Tanger, Chefchaouen et Larache, a également été ponctué de conférences scientifiques traitant de plusieurs questions culturelles reflétant la diversité des affluents civilisationnels dont regorge la région. Le public a également eu droit à une exposition photographique, des activités culturelles pour enfants et une exposition des produits du terroir et d'artisanat.Cité dans un communiqué, Nabil Baraka, directeur du Moussem, a indiqué que cette édition avait drainé un large public estimé à plus de 200.000 personnes, venu prendre acte des traditions séculaires de la région et du patrimoine local qui portent une dimension culturelle, artistique et spirituelle. r>«Le Festival ambitionne de faire revivre et de préserver le patrimoine civilisationnel ancestral marocain, à la lumière des valeurs nationales et de solidarité sociale et de coopération qu’il porte, ainsi qu’en vertu de sa contribution à la promotion de la dynamique touristique, culturelle et sociale, de même que de son soutien au développement humain», a souligné la même source.