11 Mars 2018 À 14:02
Les participants à une conférence sur «L’assainissement du littoral, enjeu du Grand Casablanca» ont plaidé, en fin de semaine dernière à Casablanca, pour faire de l’eau l’élément central de toutes politiques sectorielles visant la préservation du littoral et le développement durable. Jean-Pascal Darriet, directeur général de Lydec et membre fondateur de la Coalition marocaine pour l’eau, a fait observer que les 3.500 km de côtes marocaines accueillent aujourd’hui 80% des industries du Royaume et 80% des activités touristiques, expliquant que ce patrimoine naturel doit faire face à d’importantes dégradations, du fait des déversements d’eaux usées industrielles et des effluents domestiques urbains, outre les effets du changement climatique. D’après M. Darriet, la mise en service du Système antipollution Est (Sap Est), inauguré en mai 2015, s’avère une contribution concrète à la préservation du littoral et des océans. «Dimensionné pour une charge polluante équivalente à 5,5 millions d’habitants, sa construction est considérée comme le plus important investissement jamais réalisé par Lydec, pour un montant global de 1,45 milliard de dirhams», a-t-il rappelé. Houria Tazi, président de la Coalition marocaine pour l’eau, a indiqué que la croissance démographique, la dégradation des écosystèmes environnementaux et la gestion inadéquate des risques d'inondations, de sécheresses et de pollution constituent les défis majeurs qui menacent le littoral et les ressources en eau du pays.