06 Août 2018 À 17:56
Trois jours après la destruction d'Hiroshima, le 6 aout 1945, une deuxième bombe atomique, «Fat Man», frappait la ville de Nagasaki. Le Japon a annoncé le 15 août sa capitulation, qui ouvrait la voie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. «Si l'humanité oublie l'Histoire ou cesse de se confronter à elle, nous pourrions commettre encore une terrible erreur. C'est précisément pourquoi nous devons continuer à parler d'Hiroshima», a déclaré le maire de la ville, Kazumi Matsui, signalant que les efforts doivent se poursuivre afin «d'éliminer les armes nucléaires». «Certains pays se montrent ouvertement nationalistes et modernisent leur arsenal nucléaire, ravivant des tensions qui s'étaient apaisées avec la fin de la Guerre froide», a déploré l'élu qui avertit sur le regain du nationalisme dans le monde. L'an dernier, le Japon avait choisi de ne pas signer un traité qui interdit l'arme atomique, adopté à l'ONU, s'alignant sur les puissances nucléaires qui invoquent la menace nord-coréenne pour dénoncer la naïveté du texte. «Dans les dernières années, il est devenu évident que des divergences existent entre pays sur les moyens de procéder à la réduction des armes nucléaires», a déclaré M. Abe sans se référer directement à ce texte. «Notre pays veut œuvrer patiemment afin de servir de pont entre les deux parties et de mener les efforts de la communauté internationale» vers la dénucléarisation, a-t-il ajouté. L'ex-Président américain Barack Obama s'était rendu à Hiroshima en mai 2016, soit la première visite en ce lieu de mémoire d'un Président américain en exercice.