Société

Développer l’autonomie chez l’enfant, c'est l'aider à mieux grandir

Aider son enfant à développer son autonomie doit être au cœur des priorités des parents. Cela lui permet de devenir petit à petit indépendant et capable de prendre ses propres décisions. L’autonomie de l’enfant c’est un élément crucial de la confiance en soi et de la réussite pour l’adulte de demain.

De gauche à droite : Maria Bichra, coach certifiée et conférencière, et Khadija Hakimi Améglio, directrice et responsable pédagogique de l’École Buissonnière.

29 Janvier 2018 À 18:52

L’une des missions les plus nobles de tout parent c’est de préparer son enfant à devenir un adulte autonome et responsable. Toutefois, nombreux sont les adultes aujourd’hui qui n’arrivent pas à agir ou à s’affirmer. Ils ne s’expriment pas et ne prennent pas de décisions. Pis encore, ils ont besoin d’être toujours guidés dans leurs choix pour se sentir en sécurité. Comment expliquer ce caractère ? Les spécialistes estiment, entre autres, que ces enfants n’ont pas pu développer leur autonomie alors qu’ils étaient encore enfants. Ils étaient surprotégés par leurs parents ou totalement négligés, alors qu’ils avaient besoin d’un juste équilibre. C’est dire que développer l’autonomie de son enfant doit aujourd’hui être au cœur des priorités des parents. Une mission qui n’est pas toujours facile et qui nécessite beaucoup et de patience. En témoignent les participants d’une conférence organisée, le samedi 27 janvier dernier, par l’École Buissonnière dans le cadre de sa «pause parents».r>Selon Khadija Hakimi Améglio, directrice et responsable pédagogique de l’École Buissonnière, «l’autonomie ne s’enseigne pas, elle se pratique. C’est une manière d’être, de s’exprimer et de décider». Et d’ajouter que l’enfant doit expérimenter et apprendre à vivre les conséquences de ses actes.

Pour Maria Bichra, coach certifiée, conférencière et fondatrice du salon Planète Maman Bébé, pour aider l’enfant à développer son autonomie, il faut d’abord que les parents soient de grands observateurs. Ils doivent être capables d’observer les comportements de leurs enfants, leurs réactions dans différentes situations et même la façon avec laquelle ils se défendent et défendent leurs objets. «Un enfant qui dit oui à tout et qui ne se défend jamais, ne pourra pas s’affirmer et se défendre une fois adulte», souligne Maria Bichra qui n’a pas manqué de donner l’exemple de nos collègues en entreprise qui trouvent aujourd’hui de grandes difficultés à s’affirmer en équipe, à convaincre leur hiérarchie ou encore à prendre la parole en public. C’est dire que les parents doivent aussi remettre en question la manière avec laquelle ils ont été éduqués et ne pas commettre les mêmes erreurs avec leurs enfants. 

Les freins à l’autonomie de l’enfantr>Maria Bichra a tenu à présenter aux parents les freins à l’autonomie qu’elle appelle également «les poisons de l’autonomie». Il s’agit, entre autres de :r>• Comparer l’enfant aux autres : Chaque enfant est unique. En effet, les comparaisons, qu’elles soient positives ou négatives, sont à éviter, car elles empêchent l’enfant de se construire et de découvrir sa propre identité. Il faut aussi comprendre que l’enfant par défaut se compare, notamment à ses frères, ses sœurs et ses amis, inutile d’en rajouter.r>• Critiquer l’enfant : Les critiques génèrent de la culpabilité et de la baisse de l’estime de soi. Les enfants qui sont souvent critiqués deviennent des adultes incapables de prendre des décisions par peur d’échouer. r>• Coller ou laisser l’enfant se coller des étiquettes : Inutile de répéter que son enfant est méchant, égoïste, peureux… Ces étiquettes peuvent devenir par la suite une réalité dans la mesure où l’enfant adopte inconsciemment des comportements qui confirment son étiquette.r>• Forcer l’enfant à faire quelque chose : C’est une erreur commise par la plupart des parents. Il ne faut pas essayer de forcer, mais en revanche de permettre à l’enfant d’avoir le choix entre deux positions. 

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