26 Janvier 2018 À 18:52
Lors de son intervention sur le plateau d’une télévision marocaine, samedi 20 janvier, le président de la Fédération Royale marocaine de football Fouzi Lakjaâ, déclarait sans ambigüité : «Je préfère que les clubs de la Botola D1 n’effectuent aucun recrutement, plutôt que de menacer leur stabilité financière». Le président de la FRMF faisait allusion à des formations comme le Raja, qui croule sous les dettes et qui a quand même signé des contrats avec deux joueurs lors du mercato hivernal : Mounir Obbadi et Abdelaâdim Khadrouf. Il faut dire que la conjoncture actuelle est assez délicate, puisque la création des sociétés sportives anonymes est prévue pour le mois de juillet comme date limite, Lakjaâ ayant fermement déclaré : «Les clubs qui n’auront pas créé leurs SA d’ici juillet 2018 ne joueront pas la Botola D1 la saison prochaine !». Selon une source au sein de la Commission de contrôle et de gestion de la FRMF, il a été procédé à l’instruction de 13 dossiers de clubs relevant de la première division et autant de formations dans la deuxième division. Le verdict est assez abrupt : seules quatre formations peuvent se permettre d’accroître leurs charges sans compromettre leur stabilité financière : le Difaâ Hassani d’El Jadida, le Fath de Rabat, l’AS FAR et le Wydad de Casablanca. Les autres clubs doivent donc «compléter leurs dossiers et/ou proposer des plans de restructuration financière» selon notre source. La commission du statut des joueurs, responsable de la validation des transferts, devrait donc tenir compte de cet audit, d'autant plus que les clubs les plus actifs pendant le mercato hivernal ne font pas partie du quatuor disposant des capacités financières pour supporter des dépenses additionnelles. Des clubs comme le Moghreb de Tétouan (10 joueurs enrôlés entre décembre et janvier), le Chabab Rif Al Hoceima ou le Rapid Club de Oued Zem sont, dans ce cas, en train de menacer leur situation financière, à moins qu’ils n’aient présenté des garanties spéciales pour rassurer les organes de contrôle. Les décisions de la commission du statut du joueur sont donc plus que jamais attendues, à quelques mois d’un grand tournant dans l’histoire du football marocain : la création des sociétés anonymes.