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L’Appel de Rabat recommande la promotion d’une approche partagée et concertée en matière de gestion des flux migratoires

Le séminaire international sur «Le rôle des Parlements et des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique face aux nouveaux défis de la migration», tenu à Rabat les 30 et 31 octobre, a clôturé ses travaux par le lancement de l’appel de Rabat recommandant la mise en place d’un cadre considérant la migration comme une ressource durable et une solution qui répond au besoin du développement.

02 Novembre 2018 À 17:41

Les représentants des Parlements et des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique, participant au colloque international sur les nouveaux défis de la migration, organisé les 30 et 31 octobre 2018, ont lancé l’appel de Rabat à l’issue de leurs travaux. Recommandant la promotion d’une approche partagée et concertée en matière de migration et de gestion des flux migratoires, appuyée par un mode de gouvernance novateur fondé sur les droits de l’Homme, les participants ont appelé à la mise en œuvre de la «Déclaration de Rabat» adoptée le mardi 11 juillet 2006 à l’issue des travaux de la conférence ministérielle sur la migration et le développement.r>Saluant «l’effort déployé par le Royaume du Maroc dans le cadre de son mandat panafricain en vue de faire avancer les travaux sur l’ensemble des éléments d’une perspective continentale pertinente et un partenariat international mutuellement bénéfique en matière de migration», les participants à cette rencontre ont également insisté sur l’importance d’assurer une cohérence des politiques migratoires avec l’ensemble des programmes gouvernementaux et politiques publiques. Dans ce sens, ils ont recommandé «d’accorder à la migration une position prioritaire dans les politiques et programmes gouvernementaux, en consacrant les ressources budgétaires adéquates, équitablement réparties entre les secteurs d’intégration, et en allouant les ressources nécessaires à la gestion des flux migratoires».

Avec une dizaine de recommandations, les représentants des Parlements et des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique ont affirmé que leurs institutions pouvaient jouer un rôle important en tant que force de propositions et de veille stratégique dans tous les domaines relatifs à la migration. Ces institutions ont en effet la possibilité de «créer une instance permanente de concertation dans le cadre d’un partenariat entre l’UCESA (Union des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique) et les instances parlementaires continentales en vue d’assurer un suivi de l’état de la migration, l’échange d’expériences et le partage de bonnes pratiques en la matière». L’objectif d’une telle initiative est d’élaborer une base de données intégrant les initiatives pertinentes alimentant l’Observatoire africain des migrations et facilitant le partage et l’accès libre aux informations et expériences et proposant des réponses innovantes et concrètes face aux défis posés par la migration, ont-ils souligné.r>Pour rappel, cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, se présente comme une contribution au débat international actuel sur la migration et une plateforme de discussion pour les institutions de démocratie représentative et participative. Elle est organisée dans la perspective de la tenue à Marrakech, en décembre prochain, du Forum global pour la migration et le développement, sous l’égide des Nations unies et de la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées r>et régulières. 

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