Économie

L’approvisionnement en pétrole sera difficile en 2019

L’Agence internationale de l’énergie vient de tirer la sonnette d’alarme quant aux effets de la solidité de l’économie mondiale sur la demande mondiale en pétrole. Une hausse importante de cette dernière est attendue par l’agence, ce qui devrait générer des problèmes d’approvisionnement.

La stabilité des prix est également un risque qui pèse sur l’approvisionnement, selon l’AIE.

13 Juin 2018 À 18:16

La demande mondiale en pétrole sera difficile à assurer en 2019. C’est en tout cas ce que craint l’Agence internationale de l’énergie (AIE). «La demande de pétrole augmentera régulièrement en 2019 en raison de la solidité de l’économie mondiale et d’importantes difficultés d’approvisionnement pourraient apparaître d’ici la fin de l’année prochaine si l’Opep ne peut pas pallier la moindre pénurie d’offres», estime l’AIE. r>Selon l’agence de presse Reuters, cela «sonne comme un avertissement adressé à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et à ses alliés dont les ministres se réunissent les 22 et 23 juin à Vienne pour discuter de leur accord d’encadrement de l’offre, qui court jusqu’à la fin 2018». r>La demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,4 million de barils par jour (bpj) en 2019, si l’on croit les derniers chiffres de l’AIE, pour dépasser 100 millions de bpj d’ici le deuxième trimestre de l’année. r>La demande devrait observer le même rythme de croissance cette année. «Un contexte économique solide et une hypothèse de stabilité des prix sont des facteurs importants. Les risques portent sur une hausse des cours et des tensions commerciales. r>Certains gouvernements envisagent des mesures pour atténuer les pressions sur les prix», explique l’agence basée à Paris dans son rapport mensuel. C’est pourquoi l’agence laisse ouverte la possibilité d’une révision de ses prévisions économiques dans les prochains mois, en raison de la hausse des prix du pétrole. Ces derniers ont bondi d’environ 50%, à environ 76 dollars le baril de Brent, depuis que l’Opep et d’autres pays emmenés par la Russie ont décidé fin novembre 2016 de réduire leur production de 1,8 million de bpj. «Cet accord est entré en vigueur en janvier 2017. r>Lors de sa réunion, la semaine prochaine à Vienne, l’Opep discutera de l’évolution de sa production, en particulier à la lumière des baisses prolongées au Venezuela et de la perspective de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran», souligne l’agence de presse. «Même si la baisse de production du Venezuela et de l’Iran est compensée, le marché sera juste équilibré l’année prochaine et vulnérable à une hausse des prix en cas de nouvelles perturbations. Il est possible que le tout petit nombre de pays qui disposent de capacités de réserve doivent y avoir recours rapidement», prévient l’AIE. 

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