19 Janvier 2018 À 18:52
Alors que les décideurs marocains, les opérateurs économiques publics et privés, les chercheurs ainsi que les acteurs de la société civile s’intéressent de plus en plus au continent africain, un Atlas de l’Afrique, document susceptible de leur donner de la visibilité et de les aider à comprendre nombre d’enjeux, leur faisait jusqu’à présent défaut. Partant de ce constat, l'Institut Royal des études stratégiques (IRES) a entrepris de combler ce vide. En effet, l’IRES, dont l’Afrique occupe une place de choix dans ses travaux, vient de réaliser un document de référence en la matière. Il s’agit de l’«Atlas cartographique de l’Afrique». Ce travail richement documenté entre dans le cadre de l'élaboration du rapport stratégique 2018 de l’IRES, qui est justement dédié au développement autonome de l'Afrique.r>Selon l’IRES, l'objectif poursuivi à travers la conception de cette première édition de l'Atlas cartographique du continent est de décrypter l’Afrique afin de mieux connaître les réalités africaines et les dynamiques en cours, notamment après le retour du Maroc à l'Union africaine. Ce document (disponible sur le site www.ires.ma), qui comprend 127 illustrations cartographiques, couvre plusieurs domaines. Il s'agit de la place de l'Afrique dans le monde ainsi que de la situation des pays africains selon les différentes dimensions du développement humain. Le document s’intéresse également aux questions globales, notamment la gouvernance, la sécurité, les changements climatiques, la sécurité alimentaire et la migration.
Sur 213 pages, cet atlas cartographique met en exergue l’hétérogénéité de l’Afrique, l’importance et la multiplicité des défis à relever en termes de développement ainsi que la nécessité d’édifier des systèmes d’information solides et fiables au service de l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques. Les différents indicateurs proviennent de sources variées, à savoir la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Programme des Nations unies pour le développement, l’Organisation mondiale de la santé, la FAO, le Centre d'études prospectives et d'informations internationales… La définition des indicateurs sélectionnés figure dans le glossaire en annexe du document.r>Par ailleurs, l’Atlas s’articule autour de six principaux thèmes. Une première partie traite, à travers les différentes illustrations et cartes, de la place de l’Afrique dans le monde (poids démographique, PIB, investissements directs étrangers, intégration régionale, communautés économiques, poids commercial…). La deuxième partie, consacrée au développement humain, s’intéresse à l’indice de développement humain dans le continent, celui du capital humain, du progrès social, de la prospérité et du bien-être, du bonheur ainsi que de la croissance inclusive.r>D’autres indicateurs ayant trait au volet économique sont mis en avant dans la troisième partie (taux de chômage, PIB par habitant, l’épargne nationale brute, la couverture de l’économie, les flux financiers illicites, la capitalisation boursière…), outre les passages consacrés à la compétitivité et l’attractivité, la technologie et l'innovation. La liste est longue dans chacune de ces composantes. Une quatrième partie a focalisé sur les données relatives au capital naturel (l’environnement et la gouvernance des ressources naturelles). Des données liées à l’air, l’eau, le sol et l’énergie sont également présentées.
Une cinquième partie porte sur «les questions globales». Ainsi, les questions liées à la gouvernance (indice de l’État de droit, efficacité du gouvernement, stabilité politique, contrôle de la corruption, liberté de presse...), la sécurité (indice global de paix, du terrorisme, puissance militaire, taux d’homicides volontaires), les changements climatiques, la sécurité alimentaire, la migration ont aussi leur place dans l’Atlas.r>La dernière partie, proximité oblige, a été dédiée à la contribution du Maroc en Afrique. Ce chapitre a mis en avant une carte qui retrace le nombre de Visites Royales en Afrique (de 1999 à octobre 2017). Une autre cartographie illustre la représentation marocaine dans le continent. D’autres illustrations évoquent même les groupes d’amitié et la diplomatie spirituelle du Royaume. Le document retrace également la participation marocaine aux opérations de paix et aux actions humanitaires entre 1999 et 2017. Les liaisons aériennes entre le Maroc et les pays africains sont également expliquées ainsi que les flux d’investissement et la présence des opérateurs marocains dans le continent.