18 Juillet 2018 À 18:32
«Les conséquences d'une démolition de ce village et du déplacement de ses résidents, y compris des enfants, contre leur gré, seraient très graves», a mis en garde la chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Federica Mogherini, dans un communiqué. La démolition de ce village ainsi que les projets de construction de nouvelles colonies israéliennes dans la même région sont de nature à compromettre la viabilité d'une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien et les perspectives d'une paix durable, a déploré la chef de la diplomatie de l’UE. Federica Mogherini a, par ailleurs, appelé Israël à garantir un accès sans entrave de l'aide humanitaire aux Palestiniens dans le besoin, conformément à ses obligations «en tant que puissance occupante» et en vertu du droit international humanitaire. Le hameau de 191 habitants, situé à l'est d'Al Qods, près de colonies israéliennes, et son école sont menacés de destruction, les autorités israéliennes jugeant les constructions illégales. Les résidents et les organisations de défense des droits de l'Homme soulignent, eux, que l'obtention par des Palestiniens de permis de construire de la part d'Israël est pratiquement impossible dans ce secteur de Cisjordanie occupée, où l’État hébreu contrôle la gestion des affaires civiles. Deux recours en justice ont été déposées depuis, suspendant provisoirement l'ordre de démolition, le temps qu'elles soient examinées, avant le 15 août. «Le fait que les élèves soient à l'école, ça peut empêcher que la décision soit appliquée parce qu'ils vont se rendre compte qu'il y a des cours, de la vie, des gens», estime Ghadir Darsya, enseignant à Khan Al-Ahmar.