22 Janvier 2018 À 19:03
«L’endocrinologie et la diabétologie en Afrique» est le thème qui sera sous la loupe des professionnels de la santé lors du deuxième Congrès de la Société africaine d'endocrinologie métabolisme et nutrition. L’évènement organisé par la Société marocaine d’endocrinologie, diabétologie et nutrition (SMEDIAN) se tiendra du 28 février au 3 mars prochains dans la ville ocre et regroupera près de 600 professionnels du domaine, venus du Maghreb, d’Afrique subsaharienne, d’Europe (Suisse, Belgique, France…) et d’Amérique du Nord (Canada). r>Marrakech réunira ainsi des spécialistes des pathologies para-thyroïdiennes et hypophysaires, des diabétologues, des endocrinologues, des nutritionnistes, mais aussi des spécialistes des technologies connexes à la médecine, pour échanger leurs expériences et se concerter sur les meilleures voies pour lutter contre les maladies endocrinologiques et nutritives ainsi que le diabète en Afrique. r>Des maladies qui sévissent de plus en plus dans le continent et qui nécessitent une mobilisation constante et collective, d’où l’importance de cet évènement scientifique qui vise à fédérer les énergies et les compétences pour y faire face. r>En effet, le diabète est responsable de près de 10% des décès en Afrique et les traitements restent trop chers pour une grande partie des patients. «Les endocrinologues et diabétologues que nous sommes sont les premiers à voir les dégâts», souligne Dr Hamdoun Lhassani, président de la SMEDIAN qui insiste sur «l’urgence d’une synergie pour plus d’efficacité» face à une situation alarmante.r>Une situation d’autant plus alarmante que la Fédération internationale du diabète (IDF) estime aujourd’hui à plus de 415 millions le nombre de personnes vivant avec le diabète dans le monde, dont plus de 77% dans les pays à faible et à moyen revenu, pour un coût estimé par IDF Diabetes Atlas à 673 milliards de dollars annuels. D’ici 2040, on dénombrera 642 millions de malades, dont plus de 42 millions en Afrique. Le diabète est la cause de 5 millions de décès par an, soit une mort toutes les 6 secondes. C’est aussi la première cause de cécité, mise sous dialyse ou amputation non traumatique. Le deuxième Congrès de la SMEDIAN s’articulera autour de plusieurs conférences au cours desquelles des spécialistes marocains exposeront les problématiques de l’endocrinologie et de la diabétologie au Maroc ainsi que l’action des sociétés savantes et structures telle que la SMEDIAN. r>Il s’agira d’ouvrir le débat sur les nouvelles thérapies du diabète, la médecine traditionnelle, l’éducation thérapeutique, la complication du diabète, les pathologies para-thyroïdiennes, les pathologies hypophysaires ou encore les nouvelles technologies en r>endocrinologie. La prise en charge thérapeutique du diabète ainsi que les moyens de prévention et de traitement des différentes complications de cette maladie seront également au centre des travaux de ce congrès dont l’un des défis majeurs, selon le président de la SMEDIAN, est d’engager des travaux de recherche entre les différents pays maghrébins et d’élaborer des recommandations adaptées au contexte régional.