23 Janvier 2018 À 20:56
Surprise de la 5e édition du CHAN, la Namibie sera l’adversaire du Maroc en quart de finale de la compétition. Les Brave Warriors ont tenu en échec la Zambie (1-1) lundi au Complexe Mohammed V à Casablanca. Après un quart d’heure de jeu, Absalom Limbondi ouvre le score pour la Namibie sur coup franc qui a pris tout le monde par surprise. Piqués au vif et soucieux d’éviter le pays organisateur, les Zambiens partent à la charge et égalisent 11 minutes plus tard, grâce à une combinaison bien rodée entre Mbewe et Kambole, qui remet les pendules à l’heure. Llouse avec une formation remaniée àe match est bien animé, même si les Namibiens ont foulé la pe 40%. D’ailleurs, les occasions les plus franches sont namibiennes, comme lorsque Nekundi ne réussit pas à exploiter la confusion dans la défense zambienne. En face, Mbewe est un véritable poison qui tourmente l’arrière-garde namibienne hermétique. Très solidaires dans les différents secteurs, les Namibiens maintiennent la cadence après la reprise et montrent qu’ils n’ont aucun complexe face à des équipes intrinsèquement supérieures. Les Zambiens continuent pourtant d’amener le danger devant les cages de Lloyd, mais ce dernier veille au grain.
La Côte d’Ivoire termine bonne dernière du grouper>Dans l’autre match de la soirée, l’Ouganda et la Côte d’Ivoire n’ont pu faire mieux que le match nul (0-0). Un match vraiment nul entre des Éléphants incapables de cadrer des tirs et des Ougandais complètement démotivés. Les deux seules occasions du match se présentent dans le second acte. Togui hérite d’un bon ballon sur le côté gauche et sert Badie en bonne position. Mais ce dernier manque le cadre d’un cheveu. En face, le keeper Abdoul Karim Cissé, titulaire d’un soir, se couche pour dévier un excellent tir de Jumaa Sadam. Les deux équipes en restent là et rentrent dans leurs pays respectifs avec un petit point au compteur. Le but inscrit par l’Ouganda en première journée, sans doute le plus beau du tournoi jusqu’ici, est la seule consolation des hommes de Sébastien Desabre, qui terminent à la troisième place. La Côte d’Ivoire n’a plus que ses yeux pour pleurer un glorieux passé, pourtant tout récent. L’espoir de revoir les Éléphants revenir au plus haut niveau continental est bien présent, mais le chantier semble énorme.
Entretien avec Sébastien Desabre, sélectionneur de l’Ouganda
«Je suis très satisfait de l’engagement et de l’implication de mes joueurs»
Nommé à la tête de la sélection ougandaise juste avant le début du CHAN, Sébastien Desabre a eu un baptême du feu mitigé, avec une élimination au premier tour. Passé notamment par le Wydad Casablanca, le technicien français est naturellement déçu, mais se tourne vers l’avenir, en évoquant ses chantiers au micro du «Matin».
Après cette élimination du CHAN, quelles sont vos impressions ?r>J’ai vu de bons joueurs dans cette équipe. Il y en a d’autres que je vais certainement suivre pour pouvoir avoir une idée claire sur l’équipe qui disputera les matchs amicaux de mars. Ce CHAN a été très important parce que j’ai pu suivre les joueurs locaux, après j’irai voir ceux qui évoluent en Europe, pour pouvoir constituer une équipe forte, où il y aura certainement des joueurs locaux. Il y a déjà une bonne ossature formée depuis quelque temps avec de bons joueurs et on continuera à travailler dessus, avec le soutien de la fédération et de mon staff.
Finalement, c’est dur l’apprentissage du haut niveau ?r>Je suis naturellement déçu du résultat, mais je suis content de la discipline montrée par les joueurs dès les premiers jours de notre rencontre. Quand on entame une compétition, on a toujours envie d’aller le plus loin possible. Au vu de nos prestations, je ne pense pas que l’on mérite de quitter le CHAN dès le premier tour. On aurait au moins voulu jouer contre le Maroc, pour montrer ce dont nous sommes capables, mais on n’a pas su gagner.
Maintenant, l’objectif est clairement la CAN 2019 ?r>Clairement. On est bien partis avec une victoire au Cap-Vert, ce qui est loin d’être facile. On a deux matchs à domicile et un autre à l’extérieur en début d’automne, qu’on va devoir bien négocier pour nous qualifier en tant que leaders du groupe.
Vous avez passé un cap en devenant sélectionneur. Y a-t-il un sélectionneur dont vous voulez suivre les traces ?r>Honnêtement, non. Je fais mon chemin tout seul. Si je suis sélectionneur aujourd’hui, c’est parce que j’ai travaillé dur et j’ai fait long voyage à travers l’Afrique, au sein de nombreux et très grands clubs. Je prends mon expérience comme elle est, je donne le maximum de moi-même, en essayant de partager mon expérience avec mes joueurs. Le tout, en respectant le pays dans lequel je travaille. L’avenir nous dira si le chemin continue vers de nouveaux horizons. En tout cas, je suis très satisfait de mon travail et je continuerai sur cette même lancée.