30 Décembre 2018 À 13:06
L’année 2018 aura marqué le paysage monétique et digital marocain avec la finalisation de l'écosystème du mobile paiement, le M-wallet. Pour l'heure, neuf établissements ont bouclé la phase d’homologation et cinq, dont un établissement de paiement, ont déroulé, avec succès, des tests de transactions inter-opérées, selon Bank Al-Maghrib (BAM).r>Initié et soutenu par BAM et l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), le «M-wallet» devrait encourager l’utilisation des paiements électroniques et réduire la circulation du cash, jugé coûteux, tout en favorisant l’inclusion financière. Défi majeur, l’interopérabilité au Maroc a permis la syndication des établissements de paiement, des acteurs bancaires et télécoms entre autres. En dehors des règles de place, chaque acteur garde la liberté de positionner son offre et de l’enrichir de services complémentaires de son choix. Selon les projections, la solution (M-wallet) devrait séduire, d’ici 5 ans, 6 millions d'utilisateurs et enregistrer 1,3 milliard de transactions, soit 50 à 60 milliards de DH.r>En clair, le titulaire d’un téléphone mobile, qui a déjà un compte auprès d’une banque ou auprès d’un établissement de paiement, pourra transférer de l’argent à un bénéficiaire et également payer ses achats auprès d’un commerçant en utilisant le M-wallet sur son téléphone portable. Ce portefeuille électronique permet aux consommateurs de stocker un ou plusieurs comptes de paiement sur leurs smartphones. Il permet aussi de réaliser tous types d’opérations quotidiennes depuis n’importe quel endroit à partir du moment où l’on dispose du matériel et de l’application nécessaires, et d’un accès à Internet. Le M-payment, fonctionnel 24 h/24 et 7 j/7, utilise un appareil mobile, comme un lecteur de carte pour smartphone, au lieu des terminaux classiques. Notons que c’est la nouvelle loi bancaire, publiée au Bulletin officiel du 5 mars 2015, qui a permis l’introduction d’une nouvelle catégorie d’organismes assimilés aux établissements de crédit désignés par le terme «établissements de paiement». Cette loi les définit comme «ceux qui offrent un ou plusieurs services de paiement et peuvent également, dans le respect des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, exercer les opérations de change».r>Toujours selon ce texte, ces services portent essentiellement sur les opérations de transfert de fonds, les dépôts et retraits en espèces sur un compte de paiement ainsi que l’exécution d’opérations de paiement par tout moyen de communication à distance, à condition que l’opérateur agisse uniquement en qualité d’intermédiaire entre le payeur et le fournisseur de biens et services. De même sont considérées comme services de paiement l’exécution de prélèvements permanents ou unitaires, d’opérations de paiement par carte et l’exécution de virements, lorsque ceux-ci portent sur des fonds placés sur un compte de paiement.