17 Juillet 2018 À 18:36
Le tir à la corde se poursuit entre les professionnels de la santé et le ministère de tutelle. Malgré la multiplication des grèves observées jusqu’à présent, aucun dialogue n’est encore engagé par le département de la Santé pour examiner les revendications formulées. Un silence qui contribue à alimenter la tension et pousse les professionnels à multiplier les formes de protestation pour faire entendre leur voix. Les infirmiers ont ainsi lancé un appel pour l’organisation d’une grève les 24 et 25 juillet.r>Émanant du mouvement des infirmiers et techniciens de la santé, cet appel concernera tous les établissements publics de santé, à l’exception des urgences et des services vitaux. Il vise à attirer l’attention du département de tutelle sur l’urgence d’ouvrir un dialogue avec les professionnels dans les plus brefs délais. «Nous avons adressé trois écrits au ministre de la Santé pour le solliciter pour engager un dialogue sérieux autour de nos doléances, mais nos demandes sont restées sans réponse», indique Khalil Rafiq, responsable du comité de communication au sein du mouvement des infirmiers et techniciens de la santé.r>Cet arrêt de travail de deux jours intervient quelques semaines après la dernière grève organisée le 6 juin dernier. Ces protestations visent à attirer l’attention du ministère sur les doléances des infirmiers, qui portent notamment sur la mise en place d’un Ordre national pour les infirmiers et les techniciens de la santé dans le but d’organiser et régir la profession, à l’image de celles des architectes et des pharmaciens. Selon M. Rafiq, cet organe tarde à voir le jour à cause de l’absence d’un décret d’application, sachant qu’un Dahir Royal avait annoncé la création de cette instance depuis les années 1970.