04 Avril 2018 À 18:53
Les médecins résidents algériens, au cinquième mois de leur grève, ont rejeté des propositions du gouvernement pour une sortie de crise et décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une assemblée générale à Alger, le Dr Mohamed Taileb, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), a indiqué que les médecins algériens en cours de spécialisation ont décidé de poursuivre la grève, car leurs revendications n'ont pas été satisfaites. Les résidents entendent poursuivre la grève jusqu'à «l'abrogation de l'obligation du service civil et l'exemption du service national après 30 ans au même titre que les autres Algériens», a-t-il encore souligné. Les assemblées générales des Facultés de Sétif et Constantine (Nord-Est), et de Tlemcen et Sidi Bel Abbès (Nord-Ouest) «ont voté majoritairement pour la continuité de la grève», indique également le Camra dans un tweet. Lors des différentes négociations entre le ministre de la Santé et les représentants du syndicat pour trouver une issue à cette impasse, qui n'a que trop duré, le gouvernement avait notamment proposé que la durée du service militaire soit déductible de celle du service civil. Le mouvement enclenché par quelque 15.000 médecins résidents a provoqué une grande perturbation dans plusieurs hôpitaux. Les revendications portent essentiellement sur l’abrogation du caractère obligatoire du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l’intérêt du patient et l’épanouissement socioprofessionnel du médecin spécialiste.