12 Avril 2018 À 12:37
Intitulé «État de l’industrie de la monnaie mobile» (State of the Industry Report on Mobile Money), ce rapport révèle que ce chiffre cache cependant de fortes disparités entre les sous-régions. Ainsi, l’Afrique de l’Est reste la locomotive de l’industrie du mobile money dans la région, avec 13,2 milliards de dollars de transactions l’année écoulée (+10,5% par rapport à 2016), devant l’Afrique de l’Ouest qui a enregistré 5,3 milliards de dollars de transactions (+15,2%). Suivent l’Afrique centrale avec 1,2 milliard de dollars (+72,6%) et l’Afrique australe avec 123,4 millions de dollars (+17,9%). À fin 2016, l’Afrique subsaharienne comptait 338 millions de comptes de mobile money enregistrés : 56,4% en Afrique de l’Est ; 30,9% en Afrique de l’Ouest ; 9,7% en Afrique centrale et 3% en Afrique australe. «L’Afrique, qui a vu naître cette solution, en reste le fer de lance avec plus de 80% du continent couverts par des services d’argent mobile», a souligné Mohamed Horani, président-directeur général de HPS. Il a ajouté que «l’Afrique subsaharienne compte environ 280 millions d’utilisateurs de Mobile Money, ce qui dépasse le nombre de comptes bancaires dans la région», précisant que le «Mobile Money» a un impact direct sur l’économie des pays, comme le démontre le cas du Kenya où, en 2013, 25% du PIB ont transité à travers M-Pesa, un système de transfert d'argent par téléphone mobile. Horani a relevé que l’argent mobile va bien au-delà du simple transfert d’argent local et couvre un large éventail de services financiers, notamment le crédit, l’assurance et les transferts transfrontaliers de fonds. Il a appelé à capitaliser sur cet exploit, reconnu mondialement, pour saisir toutes les opportunités de l’économie digitale.r>À l’échelle mondiale, l’industrie du mobile money a traité, l’an dernier, 1 milliard de dollars par jour et généré des revenus de plus de 2,4 milliards, en hausse de 34%, comparativement à 2016. Le mobile money est désormais disponible dans 90 pays à travers le monde, où l’on dénombre au total 690 millions de comptes enregistrés (+25% par rapport à 2016). r>Le rapport souligne, par ailleurs, que la monnaie mobile a permis de réduire considérablement les coûts des transferts des migrants. Les transferts effectués via le téléphone mobile sont désormais 50% moins chers que ceux réalisés via les sociétés spécialisées dans les transferts de fonds.