29 Mars 2018 À 18:43
Comme nous l’avions annoncé dans notre édition de 12 mars (lire l’article : «La parade de la CAF pour éviter une éventuelle injustice de la task force»), Ahmad Ahmad, président de la CAF, et plusieurs autres présidents d’associations membres ont contesté, lors du Conseil de la FIFA tenu mi-mars à Bogota en Colombie, le trop de pouvoir octroyé à cette task force. Ils se sont heurtés à la réticence au dialogue de Gianni Infantino, président de la FIFA, qui n’a pas voulu céder à la demande des Africains.r>Ce groupe de travail ad hoc, composé des loyalistes d'Infantino, a le pouvoir d’éliminer un candidat sans se référer au Conseil de la FIFA en lui attribuant une note inférieure à 2, sur les cinq critères requis. Ce groupe de travail est composé de Tomaž Vesel (Slovénie), chef de la commission d’audit et de conformité, Mukul Mudgal (Inde), chef de la commission de la gouvernance, Marco Villiger (Suisse), secrétaire adjoint de la FIFA, Zvonimir Boban (Croatie), secrétaire adjoint de la FIFA, et Ilcho Gjorgioski (Macédoine), membre de la commission des compétitions.
Beaucoup de questions se posent sur les critères techniques que ce groupe va retenir au moment de faire son évaluation. Va-t-il noter le Maroc à partir des critères de 2018 ou ceux de 2026 ? Face à ce trop de pouvoir, Moulay Hafid Elalamy est sorti de sa réserve en appelant mardi devant la presse internationale à ce que «les choses soient claires et transparentes pour permettre à tous les pays du monde de garder l’espoir d’organiser un jour la Coupe du monde. (…) Si certains critères persistaient, vous pourriez oublier l’Afrique pour les quelques dizaines d’années qui viennent», a-t-il indiqué dans des propos rapportés par RFI. Le patron de «Maroc 2026» a, en outre, déclaré qu’il a rarement vu les gens qui aident prendre des décisions à la place du Congrès : «Je suis un homme d’affaires et on a besoin que des gens aident à préparer les décisions qui seront prises en assemblée générale. Par contre, j’ai rarement vu les gens qui aident prendre des décisions à la place du Congrès. J’ai été surpris, interpellé intellectuellement. Nous sommes dans l’expectative. Nous avons l’espoir que les hommes qui gèrent ces sujets-là vont les gérer avec rigueur. Je ne porte pas de jugement de valeur, je reste vigilant», a-t-il précisé, rapporte la même source.