10 Avril 2018 À 19:28
L’élection du Maroc au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) constitue une reconnaissance du rôle constructif et productif que le Royaume joue en faveur de la paix et la stabilité en Afrique sous le leadership de Sa Majesté de Roi Mohammed VI, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. M. Bourita, qui s’exprimait dans une interview publiée dans un rapport sur le CPS élaboré par l’Institut des études sécuritaires (ISS, basé à Pretoria en Afrique du Sud), a souligné que le Maroc marque son entrée au sein de cette institution avec une vision à travers laquelle l’engagement du Royaume dans le CPS sera «total». «Aucune question ne sera marginalisée», a-t-il dit.r>Durant son mandat au sein du CPS, qui a commencé au début du mois d’avril courant, le Royaume contribuera d’une manière effective et directe aux activités de ce mécanisme important, a dit le ministre, mettant dans ce contexte l’accent sur l’importante expertise du Maroc, en particulier ses contributions aux opérations de maintien de la paix et la sécurité en Afrique durant les 60 dernières années. La vision du Maroc est fondée sur l’interdépendance entre la sécurité, l’intégration régionale et le développement, a-t-il dit, ajoutant que l’émergence de l’Afrique passe par le développement, lequel développement ne sera pas réalisé sans la paix et l’intégration régionale, a souligné le ministre. «Ces trois composantes sont vitales pour l’émergence de l’Afrique nouvelle et pour la prévention de conflit et le maintien de la paix», a-t-il ajouté, soulignant que l’élection du Maroc au CPS est ainsi animée par le souci de renforcer l’unité et la solidarité africaines.r>M. Bourita a, dans ce contexte, mis l’accent sur la nécessité d’éviter la division, la fragmentation et la polarisation de l’action du CPS. Revenant sur la réforme du Conseil, le ministre a souligné que le Maroc, en tant que membre de l’instance, mettra sa vaste expérience reconnue dans le domaine des opérations de maintien de la paix, la médiation et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent à la disposition de cet organe de l’UA et de tous les pays africains.r>Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale a exprimé la disposition du Maroc à partager avec ses partenaires africains son expérience dans le domaine de la migration. «Le Maroc se tient prêt à partager avec les autres pays africains son expérience nationale réussie après six ans de la mise en œuvre de la politique sur la migration et l’asile», a dit M. Bourita.r>Le Maroc demeure un ardent défenseur de la coopération interafricaine, a rappelé le ministre, soulignant qu’une action conjointe sur la question de la migration peut être un point de départ pour mettre en œuvre des stratégies de développement à long terme au profit du continent, dans le cadre de processus pertinents, en particulier le processus de Rabat. Et d’ajouter que le choix porté sur Sa Majesté le Roi Mohammed VI comme leader de l’UA sur la question de la migration lors du 28e Sommet de l’UA «n’est pas le fruit du hasard». Ce choix constitue une reconnaissance du rôle pionnier du Souverain dans l’adoption et la mise en œuvre d’une politique nationale humanistique sur la migration, a-t-il dit.r>Sous la conduite de Sa Majesté le Roi, un large processus inclusif de consultation a été lancé pendant une année avec les pays africains, la commission de l’UA, les communautés économiques régionales et les acteurs pertinents, a-t-il rappelé, soulignant que ce processus a été couronné par la présentation de l’Agenda africain sur la migration à l’occasion du 30e Sommet de l’UA, qui s’est tenu en janvier dernier à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il s’agit, selon le ministre, d’un Agenda global qui offre une vision africaine sur la migration, visant à faire de la migration en Afrique un choix plutôt qu’une nécessité.r>Ce même Agenda appelle à mettre en œuvre des politiques nationales cohérentes et une coordination sous-régionale effective avec une perspective continentale, a dit M. Bourita, rappelant que l’Agenda appelle aussi à la mise en place d’un Observatoire africain pour la migration sous l’égide de l’UA avec comme mission notamment de promouvoir l’échange d’informations entre les pays africains pour une meilleure gestion des flux migratoires. L’Agenda africain sur la migration, à travers son approche holistique, vise à aider les pays africains et la commission de l’UA à aborder d’une manière intégrée les défis multidimensionnels liés à la migration, a dit le ministre.
La réforme de l’Union africaine (UA) constitue une priorité pour le Maroc, a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. «Le processus de réforme de l’UA constitue une priorité pour le Royaume du Maroc, car une UA réformée sera un catalyseur pour la coopération intra-africaine, que le Maroc a choisie comme pièce maîtresse de ses relations dans le continent», a dit M. Bourita dans une interview publiée dans le rapport sur le CPS élaboré par l’Institut des études sécuritaires. Rappelant que la Vision Royal de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour l’émergence de l’Afrique est claire, le ministre a indiqué que le Royaume souhaite partager avec les partenaires africains son expertise et son savoir-faire dans plusieurs domaines comme ceux de la paix et la sécurité, le développement durable, la migration et les changements climatiques.r>Saluant l’action menée par le Président rwandais Paul Kagamé, en sa qualité de leader du processus de réforme de l’UA, M. Bourita a souligné que le Maroc estime que l’UA se trouve à la croisée des chemins. «Nous estimons qu’il est temps de favoriser l’émergence d’une Afrique efficace et efficiente», a-t-il dit, relevant que le Maroc dispose d’une importante expérience en matière de diplomatie multilatérale. «Nous pensons que la réforme de l’UA doit se faire selon une approche holistique et claire en raison des défis et des menaces multiples que le continent doit relever dans les domaines de la paix, la sécurité et le développement durable», a ajouté le ministre, soulignant que la réforme de l’UA doit se faire dans le cadre d’un processus consensuel.