18 Décembre 2018 À 16:29
Le Fonds monétaire international a approuvé un accord sur deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), pour un montant de 2,97 milliards de dollars. L’accès au titre de l’accord pendant la première année sera équivalent à 1,73 milliard de dollars, a annoncé le FMI dans un communiqué. Cette nouvelle ligne offrira «une assurance contre les chocs extérieurs et appuiera les efforts déployés par les autorités pour continuer de renforcer la résilience de l’économie et promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive», souligne le FMI. L’institution de Bretton Woods a loué les efforts du Maroc en termes de réduction de la vulnérabilité budgétaire et extérieure du pays, en dépit d’une forte hausse des prix mondiaux du pétrole, et ce, à travers la mise en œuvre des réformes importantes avec l’appui des trois derniers accords LPL. «Le Maroc a accompli des progrès considérables dans la réduction de sa vulnérabilité intérieure au cours des dernières années. La croissance est restée robuste en 2018 et devrait s’accélérer progressivement à moyen terme, sous réserve d’une amélioration des conditions extérieures et d’une exécution soutenue des réformes. Les déséquilibres extérieurs ont diminué considérablement, l’assainissement des finances publiques a progressé, et les cadres d’action et institutionnel ont été renforcés, grâce notamment à la mise en œuvre de la récente loi organique relative à la loi de finances, au renforcement de la surveillance du secteur financier, à l’assouplissement du régime de change et à l’amélioration du climat des affaires», a déclaré Mitsuhiro Furusawa, DG adjoint du FMI et président par intérim du conseil d’administration. Néanmoins, les perspectives restent exposées à des risques extérieurs, avertit Furusawa, parmi lesquels une montée des risques géopolitiques, une croissance lente chez les principaux partenaires commerciaux du Maroc et la volatilité des marchés financiers mondiaux. Par ailleurs, le FMI a recommandé au Maroc d’entamer des réformes dans la fiscalité et la fonction publique, une décentralisation budgétaire judicieuse, un renforcement de la surveillance des entreprises publiques et un meilleur ciblage des dépenses sociales. Il s’agit également d’opérer des réformes de l’éducation, de la gouvernance et du marché du travail, ainsi que d’améliorer continuellement le climat des affaires pour rehausser la croissance potentielle et réduire le chômage élevé, en particulier chez les jeunes, ainsi que pour accroître le taux d’activité des femmes, recommande le FMI.