02 Octobre 2018 À 18:21
Les autorités françaises ont annoncé le gel des avoirs de deux personnes et d'une entité du ministère iranien du Renseignement, les accusant d'être derrière le projet d'attentat déjoué en juin contre un rassemblement d'opposants, les Moudjahidine du peuple, qui se tenait près de Paris, à Villepinte. Les autorités belges avaient annoncé le 2 juillet avoir mis en échec de projet. Trois personnes, dont un diplomate iranien, avaient été arrêtées et une voiture contenant des explosifs découverte. Pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, «l'attentat déjoué à Villepinte confirme la nécessité d'une approche exigeante dans nos relations avec l'Iran». Celles-ci se sont dégradées depuis ce projet avorté, dans un contexte compliqué par les développements autour de l'accord international sur le programme nucléaire iranien, dénoncé par les États-Unis, mais que les autres signataires, dont la France, souhaitent préserver. Dans le détail, «la France a pris des mesures préventives ciblées et proportionnées sous la forme de l'adoption des mesures nationales de gels des avoirs de Assadollah Assadi et de Saeid Hashemi Moghadam, ressortissants iraniens, ainsi que de la Direction de la Sécurité intérieure du ministère du Renseignement iranien», selon un communiqué conjoint des ministère de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de l'Économie et des finances. M. Assadi est le diplomate iranien qui était en poste à Vienne et qui a été arrêté en Allemagne dans le cadre de l'enquête sur le projet d'attentat de Villepinte. L'Allemagne a autorisé lundi sa remise à la justice belge.r>Cette affaire de Villepinte pèse sur les relations franco-iraniennes. Selon des informations de la presse française, la décision française de ne pas nommer d'ambassadeur à Téhéran depuis plusieurs mois serait directement liée à ce projet d'attentat. Les forces de police ont lancé une opération de «prévention du terrorisme» contre le siège de l'association chiite «Centre Zarah France» et les domiciles de ses principaux dirigeants à Grande-Synthe (nord de la France). Les autorités locales la justifiant par le «soutien marqué» à «plusieurs organisations terroristes» des dirigeants de l'association, mais n'établissant pas de lien avec le projet de Villepinte.