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Le parti politique de l'ancien chef du gouvernement dresse un tableau noir sur la situation des droits de l'Homme

Le parti «Talaie El Hourriyet», présidé par l'ancien chef du gouvernement algérien, Ali Benfelis, a exprimé sa préoccupation devant les multiples atteintes aux droits et libertés du citoyen algérien, notamment le droit de manifester pacifiquement, le droit d'association, le droit syndical et la liberté de circulation.

L'ancien chef du gouvernement algérien, Ali Benflis, et président de «Talaie El Hourriyet». Ph. DR

21 Mars 2018 À 19:56

«La volonté de limiter l'activité associative, de domestiquer les associations et d'étouffer le mouvement associatif et les dynamiques sociales, qui ne s’inscrivent pas dans l’agenda du pouvoir, est évidente», a déploré le bureau politique du parti «Talaie El Hourriyet» présidé par l'ancien chef du gouvernement algérien, Ali Benfelis. Il a dénoncé également «le harcèlement administratif et judiciaire que subissent les associations qui refusent de faire acte d’allégeance au pouvoir politique en place». Il a estimé que le refus de la réception des dossiers de mise en conformité avec la loi pour des motifs fallacieux ou de la délivrance du récépissé de dépôt, maintient les associations dans la précarité, relevant que des associations activent sous la menace de l’épée de Damoclès que constituent l’interdiction d’activer et la mise sous scellés de leurs sièges.r>Notant l’existence d’une volonté politique de restreindre les espaces d'expression et d'organisation de la société civile, le Bureau politique a dénoncé, avec la même vigueur, les menaces et représailles dont sont victimes les défenseurs des droits de l’Homme, notamment les avocats qui ont fait de leur honorable profession une mission noble de défense des droits et libertés devant les tribunaux. Il a constaté, par ailleurs, le recours fréquent à l’interdiction de sortie du territoire national et la prolongation illégale de celle-ci dans bien des cas, édictée à l’encontre de citoyens en l’absence de toute décision de justice et en violation flagrante de la Constitution et des lois de la République, qui garantissent au citoyen algérien le droit de circuler sur le territoire national ainsi que d’y entrer et d’en sortir librement.

Le Bureau politique s’indigne également des dépassements enregistrés dans le traitement des migrants des pays voisins, en situation irrégulière sur le territoire algérien et insiste sur le respect de leur dignité, conformément aux valeurs nobles d’humanité, de fraternité africaine et de bon voisinage. Il a regretté la détérioration continue de l’image de l’Algérie à l’extérieur en matière de droits humains et fait porter cette situation aux autorités publiques qui alimentent les rapports des ONG des droits de l’Homme, en multipliant les cas de violation de droits et libertés consacrés par la Constitution. «Rien n’est plus urgent que la recherche d’une solution consensuelle à la crise globale qui affecte l’Algérie», a estimé son Bureau politique. 

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