Économie

Un plan de développement pour la filière laitière dans la région d’Ouezzane

Le département de l’Agriculture planche sur un plan de développement de la filière lait dans la région d’Ouezzane. Le projet, qui fera l’objet d’une étude de faisabilité, prévoit la création d’une unité de transformation du lait, avec l’organisation des circuits de commercialisation, et d’un circuit d’insémination artificielle.

Le Pilier II du Plan Maroc Vert prévoit le développement de la filière lait sur une durée de 3 ans (2018-2019-2020) au profit de l’association provincial des éleveurs de bovins créée en octobre 2017.

14 Janvier 2018 À 14:59

Bonne nouvelle pour les producteurs de lait dans la région d’Ouezzane. Le département de l’Agriculture doit commanditer, le 30 janvier, une étude de faisabilité pour le développement de la filière lait dans cette région. Celle-ci comprendra un diagnostic de la filière lait avec une évaluation de la situation actuelle et une étude de faisabilité pour la mise en place d’une unité de transformation. Le consultant retenu devra analyser la chaîne de valeur de la filière dans la région en identifiant les marchés, les acteurs de la production, les distributeurs, les circuits de commercialisation et les acheteurs. Il s’agit également de localiser le site d’implantation de l’unité de transformation avec son dimensionnement sur la base des potentialités identifiées (capacité, gamme des produits, etc.). Sur le plan organisationnel, il est question d’identifier la forme d’organisation des bénéficiaires pour la gestion de l’unité et la détermination des conditions nécessaires pour une meilleure gestion de l’unité. Le tout assorti de l’élaboration du business plan en détaillant tous les aspects nécessaires pour s’assurer de la faisabilité de ce projet et sa rentabilité. Le projet s’inscrit dans le Pilier II du Plan Maroc vert. Sa déclinaison dans la région d’Ouezzane prévoit le développement de la filière lait sur une durée de 3 ans. (2018-2019-2020) au profit de l’Association provinciale des éleveurs de bovins créée en octobre dernier. Concrètement, le projet du Pilier II dans la région devra connaître la construction et l’équipement de trois centres de collecte de lait, la création d’un circuit d’insémination artificielle, l’acquisition de matériel technique (approvisionnement des éleveurs en matériel de traite, de collecte, etc.) et l’acquisition de génisses pures. À cela s’ajoutent l’encadrement et l’assistance technique, sanitaire et zootechnique, l’approvisionnement en produits vétérinaires, en aliments de bétails complexes et semences et l’appui et le conseil agricole. «Les actions et projets menés depuis plus que 30 ans pour le développement de l’élevage bovin dans cette zone, en l’occurrence les tentatives de valorisation du lait, ont montré leurs limites», explique le département de l’Agriculture. La coopérative laitière Dar Dmana, fondée en 1994 au centre d’Ouezzane, a fonctionné jusqu’au 1994 en tant que laiterie avec une production quotidienne qui ne dépassait guère les 300 litres.  Une deuxième tentative pour la valorisation du lait par une société privé, créé en 1994 au niveau de la commune rurale d’Asjen a été vouée à l’échec. Elle a été obligée d’arrêter définitivement son activité en 1999 à cause du manque de matière (le lait). Par ailleurs, les faibles quantités de lait produites dans cette zone sont dues essentiellement à l’insuffisance en fourrages verts. «Le développement de l’élevage bovin laitier est tributaire du développement et diversification de la sole fourragère. Ceci est envisageable dans les plaines au niveau des zones de bour favorables et surtout dans les 3 communes rurales concernées par l’irrigation (Asjen, Mesmouda, Mzefroun) suite à l’achèvement de l’aménagement hydroagricole Asjen, associé au barrage Oued Al Makhazine», détaillent les services de Aziz Akhannouch. Selon le ministère, trois autres communes rurales (Mjaâra, Sidi Ahmed Cherif et Sidi Bousber) qui relevaient auparavant de Sidi Kacem, seront concernées par le Projet d’aménagement hydro-agricole du secteur Ouergha aval. Le projet est à l'étude. La mise en place de cultures fourragères à travers le programme d’irrigation, prévu dans cette zone sur une superficie de 1.800 ha à partir de 2020, contribuera à l’installation des unités de production laitière.

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