27 Septembre 2018 À 00:10
La révision de la cartographie universitaire et son adaptation à la régionalisation avancée, la mise en place de formations attractives, le renforcement de la gouvernance universitaire et la réhabilitation des ressources humaines. Ce sont là les principaux chantiers de la réforme du système de l'éducation et de la formation tels que présentés par le ministre de l'Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi.r>La révision de la carte universitaire permettra la création de nouveaux modèles pour les établissements universitaires, alors que son adaptation à la régionalisation avancée permettra une répartition plus équilibrée de l'offre éducative entre les régions, a expliqué le ministre lors de son intervention hier au Forum de la MAP. Il a également noté que la promotion de la qualité de l'enseignement supérieur est tributaire de la réforme des établissements à accès ouvert, à travers la mise en place de filières plus attractives, l'intégration des «soft skills» dans les programmes de formation, l'adaptation de la formation des enseignants au nouveau système, outre la généralisation des centres de langues étrangères dans les universités.r>Dans ce sens, il a mis l'accent sur la nécessité de doter les étudiants de compétences liées à l'esprit d'initiative, au travail de groupe et au sens entrepreneurial, notant qu'il sera procédé à la mise en place d'une nouvelle ingénierie pédagogique pour les cursus de licence, afin de permettre aux étudiants d'acquérir le savoir-faire et le savoir-être nécessaires à leur accès au marché du travail, d'autant plus que «l'université est en train de former, aujourd'hui, une vraie élite qui jouera un rôle important dans les chantiers de réforme». Le ministre a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de mettre place une nouvelle architecture pédagogique pour le cycle de la licence et d'impliquer les opérateurs économiques dans l'ensemble des étapes du processus de formation dans l'objectif d'améliorer la qualité de l'enseignement supérieur.r>Pour ce qui est de la gouvernance, M. Amzazi a relevé qu’elle doit jouir d'une indépendance, qui se réalisera à travers l'institutionnalisation du mode contractuel, de l'évaluation et de l'audit, mais aussi via la consécration de l'approche de gestion par résultats, la création d'établissements participatifs afin d'institutionnaliser la relation entre l'Université et l'entreprise et la mise en place d'un système informatique intégré. Le ministre a, par ailleurs, évoqué les différents chantiers ouverts en matière de formation professionnelle visant à encourager l'accès de toutes les catégories aux filières professionnalisantes, à travers la réalisation de la justice territoriale, la création d'une nouvelle génération de centres de formation, l'amélioration de l'attractivité des filières professionnelles par le biais de l'intégration des «soft skills» dans les programmes et l'adéquation de la formation aux besoins socio-économiques.