27 Septembre 2018 À 18:00
Mobilisation chez les promoteurs immobiliers. «Nous voulons nous ériger en incubateur d’idées, pour toutes les disciplines en charge de dessiner le nouveau visage de nos villes, en tant qu’écosystème responsable et proche du citoyen», a déclaré Taoufik Kamil. Le président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) s’exprimait, à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de la corporation, mercredi à Casablanca. r>Selon la FNPI, le secteur souffre de plusieurs dysfonctionnements qui nuisent à l’image de la profession. Outre les doubles, voire triples, taxations foncières, l’augmentation des droits au gestionnaire délégué Lydec, Taoufik Kamil a aussi pointé du doigt la lourdeur administrative. «Il faut au total 147 signatures pour la réalisation d’un projet immobilier, sans compter les 436 jours nécessaires pour l’obtention d’une autorisation d’urbanisme», affirme le président. Un délai jugé long que la Fédération espère voir raccourci à 72 jours pour 27 signatures. «Il faut penser à un guichet unifié pour les autorisations administratives et à digitaliser les procédures». Ces lourdeurs administratives ont un coût, déplore la profession : 5 milliards de DH partiraient en fumée sur une base de 150.000 unités par an. r>Autre zone d’ombre : les professionnels fustigent la propagation de l’informel, exercé notamment par des amicales «déguisées». «Nous n’avons pas de problèmes avec les amicales, nous voulons mettre notre savoir-faire à leur service, toutefois nous faisons face à des associations qui veulent jouer le rôle de promoteur», lance le président. C’est pour cette raison, entre autres, que la FNPI souhaite une révision du statut de promoteur professionnel à travers la mise en place d’un cadre institutionnel et une nouvelle réglementation.r>Pour rappel, en avril dernier, la corporation avait présenté son mémorandum au ministère de l’Habitat. Le document dresse une liste de propositions pour le développement du secteur avec des mesures d’urgence à court et moyen termes, ainsi que des mesures d’accompagnement. r>