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La thèse de Londres sur l'identité du poison confirmée

Des agents de l'armée britannique enquêtant, le 14 mars 2018, sur le lieu de l'empoisonnement de Sergueï Skripal. Ph. AFP

12 Avril 2018 À 18:21

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé jeudi la thèse du gouvernement britannique sur l'identité de l'agent innervant utilisé en Angleterre pour empoisonner l'ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille. «Les résultats de l'analyse menée par les laboratoires désignés par l'OIAC (...) confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l'identité de l'agent chimique toxique utilisé à Salisbury qui a grièvement blessé trois personnes», indique l'OIAC dans un communiqué publié à Londres, soulignant la «grande pureté» de la substance. Londres a identifié la substance comme un agent innervant de la famille Novitchok, de conception soviétique, et rendu Moscou responsable de l'attaque. L'affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre Moscou, qui nie toute implication, et les Occidentaux. Elle s'est traduite par la plus importante vague d'expulsions croisées de diplomates de l'Histoire. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a immédiatement réagi en convoquant une réunion de l'OIAC le 18 avril pour «étudier la suite». L'OIAC précise que le nom et la structure de la substance chimique identifiée sont contenus dans «le rapport classifié complet» disponible pour les États membres. Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, ont été empoisonnés le 4 mars à Salisbury (Sud-Ouest) par l'agent innervant. Ils ont été hospitalisés dans un état critique.                            

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