24 Octobre 2019 À 17:37
C’est parti pour la mesure de sauvegarde provisoire sur les importations des tôles laminées à chaud. Celles-ci sont soumises à un droit additionnel de 25% sur une durée de 200 jours à compter du 22 de ce mois d’octobre. Et ce, en se basant sur les conclusions préliminaires d’une enquête de sauvegarde sur les importations de ce produit, lancée le 29 mai dernier, suite à une requête de Maghreb Steel, qui est l’unique producteur de tôles d’acier laminées à chaud au Maroc. Le ministère de l’Industrie et du commerce a, en effet, conclu, à titre préliminaire que ces importations ont connu un accroissement massif en absolu et par rapport à la production nationale.r>À rappeler que les importations des tôles d’acier laminées à chaud provenant des pays de l’Union européenne (UE) et de la Turquie ont déjà fait l’objet d’une mesure antidumping (et non de sauvegarde) consistant en un droit additionnelr>variant de 11% à 22,11% entrée en vigueur le 26 septembre 2014 pour une durée de 5 ans. r>L’actuelle mesure est ainsi justifiée par l’accroissement massif de ces importations et ses conséquences sur la production nationale. Elles ont, en effet, connu un accroissement de 44% au cours de la période 2014-2018, relève l’enquête. . Ce qui expose la branche de production nationale à une «menace de dommage grave», est-il indiqué. L’examen des données relatives aux indicateurs de performance de la branche montre, en effet, relève le ministère, une dégradation de ses indicateurs entre 2017 et 2018 traduite notamment par la baisse de la part de marché de 7,7%, de la production de 19,4%, des ventes de 28%, du taux d’utilisation et surtout de la profitabilité. Et ce n’est pas fini. Cette situation se poursuit cette année, selon le ministère. Les données de l’Office des changes montrent, en effet, que les importations des tôles laminées à chaud pour la période janvier-juillet 2019 ont atteint environ 79.371 tonnes représentant plus de 74% du volume total importé en 2018. Et ce, avec un prix moyen d’environ 7.000 DH/tonne qui demeure compétitif par rapport au prix du produit local, fait remarquer le ministère. Ce constat «corrobore la menace imminente» de l’accroissement des exportations vers le Maroc, ce qui aggravera davantage la dégradation de la situation de Maghreb Steel, note-t-il. Cette conclusion repose également sur «l’existence d’une surcapacité de production au niveau mondial, générant la constitution d’importants stocks chez les grands pays exportateurs ainsi que la mise en place des r>mesures de protection dans ce secteur à l’échelle internationale et plus particulièrement entre les grands producteurs mondiaux».