Société

Les allergies au cœur de la neuvième Journée de l’auto-immunité

26 Novembre 2019 À 17:43

L’Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) a organisé, samedi dernier à Casablanca, la neuvième Journée de l’auto-immunité. Tenu sur le thème de l’allergie et des maladies auto-immunes et systémiques, ce colloque a été l’occasion d’apporter un éclairage sur certaines maladies auto-immunes apparentées aux allergies. «Les maladies auto-immunes sont la conséquence d’un dérèglement du système immunitaire qui s’attaque aux propres constituants de l’organisme. L’allergie est également un dérèglement du système immunitaire qui s’emballe contre des éléments étrangers à l’organisme, certes, mais complètement inoffensifs. Elle peut se manifester dans différentes régions du corps, y compris le système digestif», a souligné Dr Khadija Moussayer, présidente de l’AMMAIS. Et d’ajouter que «L’allergie et les maladies auto-immunes, impliquant toutes les deux le système immunitaire et partageant souvent les mêmes mécanismes de déclenchement, connaissent une réelle recrudescence ces dernières décennies. On l’impute à un lieu de vie aseptisé, un environnement pollué et une hyperperméabilité de la barrière intestinale à cause de l’utilisation intempestive d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, et au stress».r>Cette journée a également été l’occasion de rappeler qu’au Maroc ces maladies allergiques sont source de multiples problèmes et que les défis à relever sont nombreux. «La spécialité d’allergologue n’est pas encore reconnue, les produits alimentaires ne sont pas toujours étiquetés, il n’y a pas de service hospitalier des maladies allergiques. Et en cas de choc anaphylactique, le patient et sa famille sont démunis et ne disposent pas, à portée de main, de la solution qu’est l’adrénaline auto-injectable (l’Epipen) que toute personne atteinte d’allergie grave doit avoir et qu’elle peut s’injecter même à travers ses vêtements. Le manque de disponibilité de ce médicament est lourd de conséquences», déplore Dr Moussayer. 

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