08 Octobre 2019 À 19:37
À l’heure où nous mettions sous presse, les membres du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) étaient conviés à une réunion qui intervient quelques jours après la décision du comité central de se désolidariser des engagements du Pacte de la majorité. Au cours de cette réunion, le parti devait se prononcer sur la démission formulée par le membre du bureau, Anas Doukkali, ministre de la Santé. Celui-là même qui a bataillé, au cours de la réunion extraordinaire du Comité central de vendredi, pour que le parti ne tourne pas le dos à la majorité gouvernementale dirigée par Saâd Eddine El Othmani, secrétaire général du Parti de la justice et du développement et actuel Chef du gouvernement. Au cours de la bataille qui s’était engagée, M. Doukkali n’a pas pu avoir gain de cause et a décidé, lundi, de démissionner du bureau politique. Au-delà de cela, il réclame aujourd’hui la tenue d’un congrès extraordinaire dont le but serait de faire le point sur le bilan des réalisations des dirigeants du parti.r>En attendant de voir la position officielle du bureau politique du PPS vis-à-vis de cette démission, il faut signaler les prises de position de la part de certains dirigeants du parti du livre. La plus fracassante est celle de l’ancienne ministre chargée de l’Eau, Charafat Afilal, qui avait été remerciée suite au premier remaniement du gouvernement Saâd Eddine El Othmani. Selon elle, Anas Doukali tient, coûte que coûte, «par opportunisme», dit-elle, à avoir un portefeuille ministériel. Plus que cela, elle fait allusion à un «bref militantisme» du ministre de la Santé au sein du PPS. Alors que le chef de file du parti, Nabil Benbabdallah, s’est contenté de dire que c’est une démission qui est sans importance, en ajoutant que c’est «sans commentaires». Ce que réaffirme Karim Taj, chargé de la communication au sein du parti.r>Or les données figurant sur les plateformes internet du parti montrent qu’Anas Doukkali est un militant actif au moins à partir de 2003, étant signalé en tant que membre du conseil d’arrondissement Agdal-Riad sous la couleur du parti, au nom duquel il a été réélu en 2009. D’ailleurs, dans la biographie qu’il met lui en avant, notamment sur le site internet du ministère de la Santé, il se présente comme ayant rejoint très jeune les rangs du PPS. Parti au sein duquel il a été membre du comité central et du bureau politique puis élu député à la Chambre des représentants.r>En dehors des luttes intestines entre les défenseurs des positions des uns et des autres, cela pose la question de ce savoir si cela va créer une nouvelle crise au sein du PPS ? Une crise semblable à celle qui avait abouti à la création du courant «Kadimoune» (Nous arrivons), dont le chef de file était Hassan Benkabli, qui avait même saisi la justice en intentant un procès contre Nabil Benabdallah.