02 Juin 2019 À 15:20
Le crédit bancaire perd relativement du rythme, mais reste à un niveau d’évolution honorable. En effet, après s’être accéléré à 5,1% au terme du premier trimestre de cette année, le trend haussier du financement de l’économie par voie bancaire s’est tempéré à 4% à fin avril, atteignant un encours de 863,65 milliards de DH. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM). r>À fin avril 2018, le rythme de progression du crédit bancaire était à peine de 2,6%.r>À rappeler que le Haut Commissariat au Plan table sur un accroissement des crédits bancaires de près de 3% pour toute l’année 2019. Leur composante relative aux prêts au secteur non financier croitrait, quant à elle, de 3,3% en 2019, avant de s’accélérer à 4,3% en 2020, selon la Banque centrale.r>La croissance du crédit bancaire au terme des quatre premiers mois de l’année est à mettre notamment à l’actif des comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui se sont accrus de 8,3% avec un encours de 176,17 milliards. Les crédits à la consommation soutiennent également la tendance, avec une progression de 5,2% à 54,94 milliards. Les crédits immobiliers continuent, quant à eux, à évoluer à des niveaux modérés, affichant une croissance de 3,8% à 271,11 milliards à fin avril 2019. Cette évolution est due principalement aux crédits à l’habitat qui se sont améliorés de 5,3% à 209,9 milliards. Cet encours inclut le financement participatif à l’habitat qui a atteint 5,47 milliards. En revanche, les crédits aux promoteurs immobiliers restent toujours dans le rouge, affichant un repli de 1,1% par rapport à la même période de l’année dernière avec un encours de 58,2 milliards. Cette baisse est, toutefois, moins accentuée que le niveau relevé au premier trimestre dernier (-2,6%). Les derniers chiffres de la Banque centrale font également état d’un ralentissement des crédits à l’équipement qui se sont contentés d’une hausse de 1,8% (après 2,1% à fin mars dernier), avec un encours de 174,62 milliards.r>S’agissant des créances diverses sur la clientèle, elles ont connu une nette décélération, passant de 5% à fin mars dernier à seulement 0,6% au terme des quatre premiers mois de l’année, soit un encours de 118,66 milliards. Ces créances sont composées principalement des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d’une opération financière et des créances acquises par affacturage.