02 Septembre 2019 À 17:13
«M», le Magazine du journal le «Monde», braque les projecteurs sur Hassan Hajjaj, l’une des figures majeures de l’art contemporain marocain, qui présentera du 11 septembre au 17 novembre prochain sa première rétrospective en France, à la Maison européenne de la photographie (MEP), le temple de la photographie à Paris. «Hassan Hajjaj ou le pop art à la marocaine», titre l’hebdomadaire français dans un article qui dresse le portrait ainsi que le parcours atypique de celui qui «a tiré le portrait de Madonna à la mode berbère, détourné logos de marques et objets du quotidien, et fait sensation avec une ligne de blousons brodés». r>«Certains modeux s’arrachent ses vêtements excentriques. Les célébrités se font tirer le portrait dans son riad de Marrakech. Les marques de streetwear réclament sa griffe kitsch à souhait. À partir du 11 septembre, Hassan Hajjaj, créateur maroco-britannique de 58 ans, expose quelque 300 clichés à la Maison européenne de la photographie (MEP), ainsi que, à l’invitation de la RATP, une trentaine d’images dans les rames du métro parisien. Un mix d’Orient et d’Occident qui fait valser les catégorisations souvent étanches de l’art, de la mode et du design», écrit le journal.r>«L’air de rien, le hip-hopeur quasi sexagénaire a inventé une nouvelle forme de post-colonialisme, haute en couleur et décontractée», relève «Le Monde». Au début des années 2000, les sourciers de l’art ont commencé à s’intéresser aux artistes du monde arabe. «Et ils ont mis la main sur lui». r>Porté par les galeries Rose Issa Projects et The Third Line, Hassan Hajjaj commence à conquérir Londres et Dubaï. En 2016, ses Gnawa Bombs, blousons en soie réversibles, ornés d’un côté de broderies traditionnelles et de l’autre de portraits, lancés avec le créateur Amine Bendriouich, font sensation chez Colette, à Paris, souligne le journal.r>L’année suivante, il photographie l’acteur Will Smith et signe la couverture du «New York Magazine» avec la rappeuse Cardi B. Depuis, il a immortalisé Madonna, grimée en beauté berbère, Jessica Alba et Gad Elmaleh. Mais à la MEP, Hassan Hajjaj s’est gardé de montrer des célébrités, autrement «le musicien gnaoua ou la jeune fille au henné seraient passés inaperçus». Car son but est de toucher avant tout l’homme ou la femme ordinaire, d’origine arabe ou africaine, qui «peut s’identifier avec des images qui ne représentent pas que des jeunes blonds», relève le journal français.