Économie

L’homme a éliminé 60% de la faune sauvage ces 40 dernières années

«Nous devons réexaminer nos approches actuelles afin de centrer notre attention sur le principal facteur responsable de la perte d’espèces sauvages, à savoir la perte de leurs habitats», a préconisé Joyce Msuya. Ph. DR

08 Mai 2019 À 17:17

«La perte d’habitat, qu’elle soit causée directement ou indirectement par les êtres humains, constitue la plus grande menace pour la vie sur Terre», a averti Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim d’ONU-Environnement et sous-secrétaire générale des Nations unies, dans une tribune transmise mercredi à la MAP. La directrice exécutive par intérim d’ONU-Environnement a tenu à rappeler que l’espèce humaine a éliminé 60% de la faune sauvage au cours des 40 dernières années alors que plus d’un million d’espèces sont menacées d’extinction, ajoutant que peu de progrès ont été accomplis en dépit des efforts de conservation pour mettre fin à cette crise, y compris les investissements dans les campagnes de sensibilisation du public pour réduire la demande en espèces sauvages et les nouveaux engagements financiers visant à la protection des espèces menacées. «Nous devons réexaminer nos approches actuelles en matière de conservation afin de centrer notre attention sur le principal facteur responsable de la perte de populations d’espèces sauvages saines, à savoir la perte de leurs habitats», a-t-elle préconisé. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié lundi dernier un rapport alarmant sur les conséquences de l’activité des êtres humains sur la nature.r>Dans le monde entier, la biodiversité recule à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Les trois quarts de l’environnement terrestre ont été gravement altérés par les actions humaines. Fait important, ces tendances sont moins sévères dans les zones gérées ou appartenant aux peuples autochtones et aux communautés locales, a-t-elle relevé. L’agriculture et la production alimentaire sont un facteur majeur de la conversion de l’habitat naturel en terres agricoles. Le bétail, principalement constitué de bovins et de porcs, représente 60% de tous les mammifères de la planète. Il y a 150 ans de cela, la situation était complètement différente : les zones terrestres étaient dominées par les animaux sauvages et les forêts. 

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