12 Mars 2019 À 18:58
«Le développement rapide de l’extraction de matériaux est le principal responsable du changement climatique et de la perte de biodiversité, un défi qui ne fera que s’aggraver si le monde n’entreprend pas d’urgence une réforme systémique de l’utilisation des ressources naturelles», indique le rapport «Global Resources Outlook 2019» publié par l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement.r>La quatrième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, qui se tient à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 15 mars à Nairobi au Kenya, réunira 193 pays autour des innovations pour une économie sobre en carbone.r>«Global Resources Outlook 2019» révèle aussi que l’extraction des ressources a plus que triplé depuis 1970, avec notamment une multiplication par cinq de l’utilisation de minéraux non métalliques et une augmentation de 45% de l’utilisation de combustibles fossiles. r>D’ici 2060, l’utilisation mondiale de matériaux pourrait doubler pour atteindre 190 milliards de tonnes (contre 92 milliards en 1970), tandis que les émissions de gaz à effet de serre pourraient augmenter de 43%. L’extraction et la transformation des matériaux, des combustibles et des aliments contribuent pour moitié aux émissions mondiales totales de gaz à effet de serre et à plus de 90% de la perte de biodiversité et du stress hydrique.r>Selon le même document mis en ligne par la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique, l’utilisation des ressources naturelles devrait augmenter de 110% d’ici 2015-2060, ce qui entraînerait une réduction de plus de 10% des forêts de 20%. À titre d’exemple, un rapport publié en janvier dernier par l’ONU-Environnement indiquait qu’environ 300 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année dans le monde. À ce jour, seuls 9% des déchets plastiques ont été recyclés et seulement 14% sont récupérés. «Les produits chimiques ajoutés aux polymères plastiques, les produits composés de matériaux divers et les emballages alimentaires contaminés par des déchets alimentaires rendent le recyclage difficile et coûteux», affirment les auteurs du rapport. r>«L’avenir des ressources mondiales montre que nous exploitons les ressources limitées de cette planète comme s’il n’y avait pas de lendemain, entraînant dans le même temps des changements climatiques et une perte de biodiversité», a déclaré Joyce Msyua, directrice exécutive par intérim d’ONU-Environnement, citée dans le rapport.