01 Avril 2019 À 18:11
Dans la capitale du Gharb, la préservation de l’environnement n’est pas uniquement un slogan, mais une réalité palpable. Cette conscience écologique s’est illustrée par l’organisation, en fin de semaine dernière, d’une conférence internationale sur les zones humides autour du thème «La protection et la valorisation des zones humides dans une démarche de co-développement r>territorial».r>Lors de la séance inaugurale, Abdeladim Lhafi, haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, a indiqué, d’un ton alarmiste, que l’humanité court à sa perte, soulignant que la planète vivra à crédit à partir du mois de juillet prochain. r>«Le monde entier partage ce constat, sauf ceux qui sont dans le déni des faits scientifiques. Les efforts que nous devons déployer sont énormes et doivent être immédiats, alors que les résultats qui ont découleront seront différés au profit des générations futures», a-t-il souligné. Et d’ajouter « La solidarité n’est pas un acte automatique qui nait dans une économie de survie de développement durable, mais c’est un construit social qu’il faudra alimenter avec le consentement de tout le monde. Et c’est là où réside toute la r>difficulté ».r>Pour sa part, Fouad M’hamdi, gouverneur de la province de Kénitra, a souligné que la question de la protection et de la valorisation des zones humides revêt une importance capitale. Il a, à cet effet, rappelé la signature, par le Maroc en 1980, de la convention de Ramsar qui a pour but l’élaboration de stratégies et de schémas directeurs pour la préservation de ces zones humides, garantir leur pérennité et surtout pour accomplir leur fonction écologique. De son côté, Claude Barral, président du Syndicat du bassin de l’Or et vice-président du Conseil départemental de l’Héraut, n’a pas manqué de rappeler que les zones humides et le littoral, à travers la planète, sont soumises à une forte pression économique, démographique et urbanistique. Il a appelé à la nécessité de l’élaboration et de la mise en œuvre de stratégies communes pour la sauvegarde de l’environnement et de la biodiversité. «La gestion des zones humide est tributaire de l’implication des citoyens et de l’ensemble des acteurs concernés, et c’est un bel exercice de démocratie locale», a-t-il relevé.
Azzedine Midaoui, président de l’Université Ibn Tofaïl, a mis l’accent sur le grand potentiel écologique de Kénitra qui se situe dans la région la plus riche du Royaume en patrimoine naturel et en zones humides. Il a mis en exergue les énormes efforts déployés par cette institution universitaire en matière écologique, saluant l’engagement de l’ensemble des composantes de l’Université dans le processus de préservation de l’environnement et rendant un vibrant hommage aux étudiants qui contribuent de manière efficiente à la propreté et à la préservation du caractère verdoyant et écologique du campus universitaire.
A citer, à ce propos, que cette université, afin de concrétiser son identité «Verte et Ouverte», a récemment acquis deux voitures électriques qui se rechargent à travers des bornes liées à une ombrière photovoltaïque. Il s’agit d’une première au niveau national. Elle vient renforcer la station d’électromobilité du campus universitaire, constituée de dix vélos électriques mis à la disposition des étudiants, des enseignants-chercheurs et du staff administratif pour assurer leur mobilité interne au sein du campus. r>Il est à noter que cette conférence internationale sur les zones humides a été couronnée par la Déclaration de Kénitra qui a pour objet de définir les domaines et les modalités pour lesquels les partenaires entendent poursuivre leur coopération au sein du réseau international «Azyma» constitué à cet effet. Les parties rappellent leur contribution à la réalisation des Objectifs pour le développement durable.