28 Avril 2019 À 13:24
«Les investissements massifs dans le développement rural et l’agriculture doivent aller de pair avec les efforts de construction de la paix», a déclaré José Graziano Da Silva, directeur général de la FAO, lors d’une visite au Sénégal. Selon le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) et les analyses du Cadre harmonisé, environ six millions de personnes ont souffert de faim extrême au Sahel l’année dernière, dont près de la moitié sont des éleveurs et des éleveurs agro-pastoraux, est-il précisé sur le portail électronique de l’Organisation des Nations unies en charge de l’agriculture et l’alimentation (FAO). Selon cette dernière et dans le cadre du programme de partenariat du Réseau mondial contre les crises alimentaires, la FAO et l’Union européenne (UE) mettent en œuvre un projet de 9 millions d’euros qui devrait bénéficier à 140.000 personnes dans la zone désertique du Sahel. «Face aux crises alimentaires dans le Sahel, le projet entend contribuer à une approche régionale plus large visant à renforcer la résilience des communautés agro-pastorales transfrontalières sur le long terme. Pour ce faire, l’objectif est également de contribuer à la stabilité dans plusieurs zones prioritaires du Sahel telles que définies par le G5 Sahel, y compris le Sénégal et la zone située entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger», note encore la FAO. «Des bilans alimentaires pour les aliments réservés à la consommation animale, à l’instar des bilans conçus par la FAO en Afrique orientale, seront élaborés pour fournir des données adéquates sur la disponibilité, l’utilisation et les besoins en aliments pour animaux dans la région du Sahel, une région où les populations et leurs troupeaux traversent fréquemment les frontières nationales». Ces informations peuvent aider à anticiper et à limiter l’émergence des conflits locaux qui opposent souvent les éleveurs aux agriculteurs. Elles seront alignées avec le Cadre harmonisé, conclut l’Agence des Nations unies.