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ONU : l’érosion de la solution à deux États témoigne d’un échec collectif

La «détérioration constante» des chances qu’une paix durable puisse être négociée entre Israël et la Palestine en tant que deux États vivant côte à côte témoigne d’un «échec collectif» des dirigeants de la région et du monde. «Il n’y a pas d’autre solution viable pour mettre fin au conflit», a déclaré le coordonnateur pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov.

Le coordonnateur spécial a constaté la détérioration des chances de paix qui reflète l’échec collectif des dirigeants, des hommes politiques et de la communauté internationale. Ph. DR

22 Septembre 2019 À 16:12

«Ceux qui continuent à soutenir la solution à deux États doivent reconnaître que faire dérailler cette perspective signifie que Palestiniens et Israéliens sont confrontés à un avenir sombre d’occupation perpétuelle, de violence sans fin et de menaces à la stabilité internationale», a déclaré le coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, cité par ONU Info. Ce dernier noté que la construction d’environ 3.000 unités de logement avait avancé en Cisjordanie et à Al-Qods-Est occupées, où les démolitions et les saisies de structures appartenant à des Palestiniens s’étaient également poursuivies.

Les trois derniers mois ont également été marqués par «des niveaux de violence préoccupants dans le territoire palestinien occupé». La crise humanitaire à Gaza continue, a déclaré le coordonnateur spécial, bien que des fonds du Qatar aient permis de doubler la production d’électricité de la centrale électrique et que plus de 10.000 emplois aient été créés par les agences des Nations unies sur le terrain, dont environ 3.000 pour les femmes. «Malgré ces efforts», le système de santé à Gaza «reste au bord de l’effondrement».

S’agissant de l’annonce préélectorale faite par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, selon laquelle, dans un premier temps, il annexerait la vallée du Jourdain et le nord de la mer Morte s’il était réélu, M. Mladenov a déclaré au Conseil que «de telles mesures, si elles étaient appliquées, constituent une violation grave du droit international. Elles seraient dévastatrices pour la possibilité de relancer des négociations et la paix régionale». Près de trois ans après l’adoption de la résolution 2334 qui exigeait d’Israël qu’il cesse ses activités de colonisation, «nous ne pouvons que déplorer la détérioration de la situation sur le terrain», a dit M. Mladenov.

Le coordonnateur spécial n’a pu que constater la détérioration générale des chances de paix. Une détérioration qui «reflète l’échec collectif des dirigeants, des hommes politiques et de la communauté internationale à concrétiser la vision selon laquelle la paix entre l’État d’Israël et l’État de Palestine peut être réalisée par le biais de négociations pacifiques avec le soutien de la communauté internationale, sur la base des lignes de 1967, du droit international, des résolutions pertinentes de l’ONU et des accords antérieurs», a-t-il rappelé.

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